Samedi 9 mars, au moins un millier de personnes ont défilé dans les rues de Remiremont (Vosges). Ils dénoncent la fermeture des urgences la nuit. D'autres services sont également en tension.
"Des milliards pour la guerre, des clopinettes pour la santé". Au moins un millier de personnes ont défilé dans les rues de la petite ville de Remiremont dans les Vosges, samedi 9 mars 2024, pour la défense de l'hôpital. Dans un discours, Jean Pierrel, le président de l’association, sur le balcon de l’Hôtel-de-ville, se réjouit "que nous soyons unis et rassemblés autour de la défense de notre hôpital pour l’accès aux soins pour tous, et partout. Et d’abord notre soutien à tout le personnel hospitalier."
Ce qu’on veut c’est que cet hôpital continue à vivre. Le ministère de la santé, l’ARS, doivent prendre des dispositions pour qu’il continue de fonctionner, que la maternité continue de fonctionner.
Jean Pierrel, président de ADEMAT-H
Désormais ça fait plus de 60 jours que les urgences sont fermées la nuit. Il n’y a plus que quatre médecins urgentistes. "Ce qu’on veut c’est que cet hôpital continue à vivre. Le ministère de la santé, l’ARS, doivent prendre des dispositions pour qu’il continue de fonctionner, que la maternité continue de fonctionner. Comme mesure d’urgence, on demande bien sûr la réouverture des soins à la nuit, le maintien de la maternité. Il n’est pas question d’habituer la population à des fermetures temporaires", dit Jean Pierrel à France 3 Lorraine.
Aujourd’hui c'est un combat partagé par la population et les élus locaux. Jean-Benoît Tisserand est le maire de Remiremont. Lui aussi participe au rassemblement. "Au moins cinquante communes ont défilé. Il y a eu une énorme mobilisation des élus locaux. On croit en l’avenir. L’hôpital doit avoir un avenir. L’hôpital ne fermera pas".
Environ un tiers des habitants du département, se retrouvent sans prise en charge médicale la nuit. "Ce sont au moins 100 000 personnes, l’équivalent d’une métropole, qui se trouve à plus d’une heure d’un service d’urgence". À la fin de l'année, l'Agence régionale de santé évoquait "des fortes tensions sur les équipes médicales."
Selon l’Association pour la défense, le maintien, l’amélioration de la maternité et de l’hôpital (ADEMAT-H) d’autres services de l’établissement de santé sont menacés à très court terme : la maternité, la pédiatrie et la néonatalogie, essentiellement par manque de pédiatres.
Pénurie nationale
Depuis plusieurs semaines, L'ADEMAT-H) fait signer une pétition pour la réouverture des urgence la nuit et pour la formation de médecins supplémentaires à l'hôpital de Remiremont. Pour l'heure, au moins 2 000 signatures ont été récoltées depuis dix jours en ligne.
L'ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau avait assuré lors de sa visite, à la fin de l’année 2023, que l’établissement ne fermerait pas. L'hôpital est actuellement au centre de douze plaintes après des décès de patients jugés suspect.
*Toutes les photos ont été prises ce samedi 9 mars 2024.