Noël en Chine, le job de rêve de ce Vosgien, "là-bas, le Père Noël gagne 10 000 euros par mois"

Le Père Noël de Gérardmer, dans les Vosges, s'envole ce mardi 28 novembre pour le plus grand centre commercial du monde, à Chengdu, en Chine. Sur place, c'est une véritable star.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il souffle comme un air de Laponie, pourtant, c’est dans un gîte de montagne des Vosges qu’habite le Père Noël. Ce mardi 28 novembre 2023, notre Santa Claus local quitte Gérardmer pour grappiller quelques degrés et s’envoler vers des contrées plus exotiques. Sa destination, la capitale de la province de Sichuan. Depuis 2014, l’ambassadeur de Noël exporte cette tradition occidentale, méconnue en Chine mais très appréciée. “Pour eux, Noël c'est un peu comme Halloween chez nous”, résume le Père Noël.

Le plus grand centre commercial du monde

Après quatre ans de pause liée au Covid, le Père Noël de Gérardmer (Vosges) reprend du service dans un hôtel de luxe de la ville de Chengdu, 14 millions d’habitants. Son terrain de jeu, pour un mois, se situe dans le “New Century Global Center”, le plus vaste centre commercial du monde avec 1,7 million de mètres carrés, soit quatre fois la taille du Vatican. “Je suis un peu fébrile à l’idée d’y retourner, à la fois stressé mais très heureux. C’est un autre monde, tout est surdimensionné là-bas”, raconte le Vosgien.

Invité d’honneur sur place, le Père Noël y est toujours reçu à la manière d’un chef d'État.

J’ai droit à des haies d’honneur, à une voiture avec chauffeur et des agents de sécurité, le personnel lance des roses sur mon passage

Père Noël vosgien

En plus d’un salaire mensuel qui avoisine les 10 000 euros, il voyage en classe affaires et dort dans une suite de l’hôtel. “Là-bas, je suis un demi-dieu vivant, je représente l’Occident et je suis l’ambassadeur de Noël. Même en civil, on me prend en photo à cause de mon physique. J’ai droit à des haies d’honneur, à une voiture avec chauffeur et des agents de sécurité, le personnel lance des roses sur mon passage. Une année, j’ai même rencontré le Premier ministre chinois”, s’enchante le vieux barbu.

10 000 euros mensuels pour deux heures de travail par jour

Au programme, des rencontres avec des centaines d'enfants, des séances photos à la pelle, et deux gigantesques repas de réveillon, avec plus de mille convives. Le tout, sans parler un mot de chinois. “Hormis le patois vosgien, je ne parle aucune langue étrangère, j’ai donc un traducteur en permanence. Je travaille de 18 à 20 heures, les horaires ne sont pas draconiens. Le reste de la journée, je fais de la représentation, un peu comme un diplomate. La Russie a déjà essayé de me débaucher et m’a proposé 15 000 euros pour dix jours. J’ai trop à perdre en Chine, j’ai énormément de proches là-bas maintenant.”, confie le Père Noël.

À quelques heures du départ, le Père Noël prépare sa hotte avec seulement quelques indispensables.

Je pars avec une petite valise mais je reviens toujours avec trois grosses valises remplies de présents

Père Noël vosgien

Lors de chacune de ses visites, c’est le monde à l’envers. Ce n’est pas lui qui offre des cadeaux aux enfants, c’est Santa Claus lui-même qui est couvert de cadeaux. “Je pars avec une petite valise mais je reviens toujours avec trois grosses valises remplies de présents, de la vaisselle, du thé et des épices, des peluches, des babioles et même des pierres semi-précieuses. De toute façon, tous les cadeaux sont “Made in China” de nos jours, moi au moins, on me les donne à la source”, s’amuse le septuagénaire.

Attention, spoiler

En coulisses, Santa Claus n’est autre qu’Alain Simonin, 71 ans. L'ancien bûcheron, qui arbore une barbe blanche naturelle, est tombé dans la marmite de Noël il y a une quinzaine d’années. “En 2010, mes cheveux et ma barbe sont devenus blancs tout à coup, à cause d’un choc personnel”, se rappelle-t-il. Il crée alors la Maison du Père Noël, à Gérardmer, un lieu féerique avec une boutique et une chambre d’hôtes. Son aventure chinoise débute en 2013. “J’ai été repéré par les parents du directeur de l’hôtel InterContinental à Pékin qui ont dormi dans mon gîte. Après une première invitation sur place, en 2014, j’ai choisi une ville un peu plus petite, Chengdu, et je suis tombé amoureux de l’accueil”, détaille Santa Claus.

Un job de rêve, en somme. Le 29 décembre 2023, le Père Noël vosgien délaissera l’Empire du Milieu pour retrouver ses Vosges natales. Toute l’année, petits et grands peuvent le rencontrer au 11 rue de l'Église à Gérardmer.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information