Sept membres de l'association Eau en danger et du collectif Destocamine se sont enchaînés symboliquement devant Stocamine à Wittelsheim. Ils protestent contre l'enfouissement définitif de 42.000 tonnes de déchets toxiques qui doit commencer en octobre dans l'ancienne mine du site.
Sept militants de l'association Eau en danger et du collectif Destocamine se sont enchaînés ce vendredi 17 septembre pour bloquer l'entrée du site de l'ancienne mine de potasse Stocamine située à Wittelsheim dans le Haut-Rhin. Une action symbolique pour dénoncer l'enfouissement définitif de 42.000 tonnes de déchets toxiques à 550 mètres de profondeur dans le sol.
"Nous voulons réagir au bétonnage imminent des galeries annoncé dans la presse, ce bétonnage est irréversible et ne permettra plus d’intervenir sur les déchets, c’est donc la perspective d’un empoisonnement programmé de la nappe phréatique de la plaine du Rhin qui se profile, nous refusons cet avenir", déclare Cécile Stoll, membre de l’association Eau en Danger.
Les membres de l'association et les écologistes craignent en effet une pollution à venir de la nappe phréatique alors même que la collectivité européenne d'Alsace a déposé la semaine dernière une requête en référé-suspension auprès de la Cour administrative d’appel de Nancy afin d’empêcher les opérations de confinement. La CEA qui se propose d'ailleurs de se charger du déstockage des déchets.
Action en cours sur le site #Stocamine (68) contre le confinement annoncé des 44 000 tonnes de déchets toxiques. #Alsace #Wittelsheimhttps://t.co/sOElmAmyFA
— EELV Alsace (@EELVAlsace) September 17, 2021
Pour Philippe Aullen, EELV et membre de l'association collectif citoyen Guebwiller, "nous ne pouvons plus rester les bras croisés, mobilisons-nous, passons à l’action. Il en va de notre avenir et de l'avenir de nos enfants. Nous ne pouvons pas accepter que l’Etat mette en péril la nappe phréatique qui approvisionne en eau plus de 7 millions de personnes !"
Les gendarmes sont très vite arrivés sur place mais ne sont pas intervenus. Les militants ont mis fin à leur action en milieu de journée. Les travaux menés par l'Etat à compter de la mi-octobre entraîneront un confinement définitif des déchets, pas de retour en arrière possible donc, une fois l'enfouissement achevé.