Grande figure de la Résistance marnaise, Yvette Lundy a été élevée, ce dimanche, grand officier de la Légion d’honneur.
Elle est la dernière figure de la Résistance marnaise encore en vie. Yvette Lundy, qui fêtera samedi ses 101 ans, vient d'être élevée grand officier de la Légion d’honneur.
Elle avait déjà reçu la cravate de commandeur de la Légion d’honneur en 2012, dans les salons de l’hôtel de ville d’Épernay.
Fille d'agriculteurs, Yvette Lundy est née en 1916 à Oger, petite commune de la Marne. Elle est institutrice et secrétaire de mairie à Gionges (Marne) lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate.
Celle qui confesse, narquoise, être entrée en résistance en 1940 pour "embêter" les Allemands, héberge alors des aviateurs alliés, des envoyés de Londres ou des réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire), recherchés par la police allemande. Ses activités, qui vont de l’aide aux clandestins à la fabrication de faux papiers, bénéficient pendant longtemps de la discrétion des habitants de Gionges.
Déportée en 1944
Le 18 juillet 1944, elle est pourtant arrêtée, emprisonnée, interrogée et torturée dans les locaux de la Gestapo à Châlons-sur-Marne, avant d’être déportée à Ravensbrück. Elle est ensuite transférée à Buchenwald, dont elle est libérée par l’Armée Rouge le 21 avril 1945.
Yvette Lundy reprendra après la guerre son métier d'institutrice, et publiera en 2012 son autobiographie, intitulée Le fil de l'araignée.
Ce dimanche de Pâques signait la dernière promotion de la Légion d'Honneur de la présidence de François Hollande.
Revoir notre reportage du mois d'avril 2016 sur les cent ans d'Yvette Lundy :