Halloween : quand les sorcières ensorcellent la France

Halloween s'est imposée comme une fête incontournable en France, mêlant traditions celtiques et influence américaine. Découvrez comment cette célébration et ses icônes, en particulier les sorcières, ont conquis l'Hexagone.

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Les origines d’Halloween : un héritage celtique 

Halloween trouve ses racines dans une ancienne fête celtique, Samhain. Cette célébration marquait la fin de l’été et le début de la saison sombre. Et pendant cette nuit de transition, les frontières entre le monde des vivants et celui des morts devenaient si minces que les esprits pouvaient cohabiter quelques instants. Pour se prémunir des plus maléfiques, les habitants se déguisaient, allumaient des feux, participaient aux sacrifices... Avec le temps, cette tradition a évolué, s’intégrant aux célébrations chrétiennes de la Toussaint, puis a migré avec les colons en Amérique, où elle a pris la forme que nous connaissons aujourd’hui. 

En France, c’est à partir des années 1990 qu’Halloween commence réellement à percer. Si au départ, elle est perçue comme une fête commerciale, elle a peu à peu séduit un public large. Mais au-delà des costumes et des bonbons, en réalité, c’est surtout l’image des sorcières, usant de coups de baguettes et de sorts malfaisants qui fascinent et captive l’imaginaire français. 

Les icônes d’Halloween 

Les sorcières sont devenues l’un des symboles les plus reconnaissables d’Halloween. Leur image, souvent stéréotypée – vieilles femmes au nez crochu, chapeau pointu et balai – renvoie à des croyances profondes en Europe, et particulièrement en France. Durant des siècles, la sorcière fait peur ; son image est associée à la magie noire et aux pratiques occultes. La chasse aux sorcières qui a secoué l’Europe entre le XVe et le XVIIe siècle témoigne de cette terreur. 

Cependant, Halloween a permis de transcender cette figure inquiétante en créature sympathique, parfois même humoristique. Autrefois perçue comme dangereuse, aujourd’hui, elle devient une figure incontournable, une icône de la fête. Les Français, en particulier les jeunes générations, ont adopté son image en la détachant de ses connotations historiques.

La popularité croissante d’Halloween en France

Perçue comme une fête imposée par la mondialisation et les marques américaines, la France, très attachée à ses traditions, était réticente à l’adopter. Cependant, l’attrait pour la culture pop américaine, les costumes et les décorations, Halloween a rapidement gagné en popularité. Des soirées costumées dans les boîtes de nuit ou des animations pour enfants dans les centres commerciaux se sont multipliées. C’est ainsi qu’Halloween s’est progressivement installée dans le calendrier festif français. 

Chaque année, au mois d’octobre, les vitrines se remplissent de squelettes, de citrouilles et, bien sûr, de vilaines sorcières. Des fêtes sont organisées dans de nombreuses villes françaises, des villages les plus reculés et dans les grandes métropoles. Des parcs d’attractions proposent des événements à thème pour célébrer cette nuit ésotérique. Les sorcières y tiennent une place d’honneur, avec des spectacles chimériques, des maisons hantées ou des ateliers de maquillage pour se transformer en créatures malfaisantes.

Les fêtes locales et les sorcières dans le folklore français

En plus de l’influence américaine, la France possède ses propres fêtes locales dédiées aux sorcières. Dans le Bas-Rhin, la ville de Bouxwiller organise son Festival des Sorcières pour mettre en lumière, loin du folklore traditionnel, son arrière-fond historique, entouré d’histoires occultes. Ce festival rappelle que, bien avant Halloween, les sorcières faisaient déjà partie du folklore français. 

À Bernay en Normandie, Samhain, le plus grand festival de France, accueille cette année, outre des sorcières, de nombreux pirates maudits.

Des sorcières bienveillantes devenues des héroïnes

À partir des années 1960, les sorcières deviennent un phénomène culturel. On les retrouve à la télévision, au cinéma et dans les livres. Elles n’ont plus rien des vieilles sorcières, laides et démoniaques. Ce sont de belles jeunes femmes (jeunes filles), intelligentes, bienveillantes et déterminées. Elles incarnent une nouvelle vague d’héroïne un brin féministe.

Samantha dans Ma sorcière bien aimée 

Dans cette série, diffusée entre 1964 et 1972, l’héroïne, Samantha, est une ravissante sorcière amoureuse d’un mortel, Jean-Pierre Stephens. Elle l’épouse envers et contre tous, et lui fait la promesse de ne plus user de la magie. Pour incarner la femme idéale des sixties, elle se doit alors d’apprendre à cuisiner, faire le ménage... toutes les qualités attendues d’une “parfaite” femme au foyer. Fort heureusement, ses pouvoirs la sauvent dans bien des situations. Passer l’aspirateur en bougeant le bout du nez, qui n’en a jamais rêvé ?

Hermione Granger dans la saga Harry Potter 

Au-delà d’être une femme dans un monde sorcier, Hermione est une fille de moldus (non-sorcier). Elle doit redoubler d’effort pour pallier les remarques de ses camarades de Poudlard et lutter contre le syndrome de l’imposteur. Elle se plonge dans les grimoires et autres livres de sorcier pour tout apprendre de la magie jusqu’à devenir un personnage clé de la saga. Elle a sauvé la peau de Harry bien plus d'une fois.

Kiki, la petite sorcière de Hayao Miyazaki

Kiki est une petite sorcière de 13 ans partie seule, sur son balai, pour un voyage initiatique. Cette œuvre de Miyazaki révèle un personnage en quête d’émancipation. La jeune fille affronte ses peurs et passe outre ses différences. C’est une petite sorcière forte et indépendante, un modèle pour les adolescentes.

Gare aux sortilèges ! 

Cette année, les sorcières et autres petits monstres seront encore nombreux à venir frapper aux portes des mortels. Si vous restez à la maison pour Halloween, prévoyez quelques friandises pour éviter tout risque de vous retrouver transformé en crapaud. Car “Un bonbon ou un sort” reste le sortilège de rigueur le 31 octobre. Joyeux Halloween ! 

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