Depuis mardi soir (4 novembre), des militants ont planté leurs tentes et installé des baraquements devant le palais de justice de Rouen.
Vous n’avez pas pu passer à côté sans les voir si vous habitez Rouen. Des militants se sont installés pour une durée indéterminée devant le Palais de justice. Après la manifestation en mémoire de Rémi Fraisse qui s’est déroulée le mardi (4 novembre), ils ont fabriqué en peu de temps un baraquement. Puis un deuxième est mis en place et des tentes s'installent également sur le bitume. En quelques heures, la place du palais de justice est transformé en mini village alternatif. Une cantine populaire à prix libre est organisée et ce sont une cinquantaine de personnes qui passeront la nuit de mardi à mercredi (5 novembre) dans ce campement.
Tous les occupants manifestent une même envie d’exprimer leur colère autrement que par des défilés ou des bris de vitrines. Ils affirment également leur attachement "à toutes les ZAD, à tous les lieux où ceux qui vivent ensemble se réapproprient leur vie".
Ils souhaitent faire de cet espace un lieu de discussion et de partage avec une assemblée générale deux fois par jour. Par cette action, ils créent surtout la première ZAD (Zone à défendre) en milieu urbain et comptent faire de la place du Palais de Justice un espace de vie autogéré, à l’image des campements d’Indignés ou d’Occupy.
Ils ne revendiquent rien ...
un campement a vu le jour et nous comptons bien y rester. Nous ne revendiquons rien : c’est la possibilité même de lutter et d’envisager d’autres futurs qui est en jeu. Nous, premiers occupants, vous appelons à nous rejoindre pour discuter, élaborer la suite du mouvement, construire d’autres cabanes et manger un morceau