Nicolas Mayer-Rossignol, le président PS de la région Haute-Normandie a brandi ce lundi (8 décembre) la menace d'un gel des paiements à la SNCF si la situation n'était pas améliorée pour la fin janvier 2015.
"Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois", a déclaré à l'AFP Nicolas Mayer-Rossignol, qui avait écrit en novembre au président de la SNCF Guillaume
Pepy, avec son collègue de Basse-Normandie Laurent Beauvais, pour se plaindre des
conditions difficiles que connaissent les voyageurs entre la capitale et les grandes
villes normandes.
Après avoir convoqué vendredi dernier le directeur de la SNCF pour la Normandie Roland Bonnepart, qui lui a fait un certain nombre de promesses d'amélioration de la situation dès le 15 décembre, le président haut-normand a affirmé qu'il voulait désormais "des actes" sur la ponctualité des trains, sur leur composition (des voitures sont parfois supprimées, ndlr) et sur la question des toilettes souvent fermées.
"La région verse à la SNCF entre 50 et 60 millions d'euros pour les TER qui eux fonctionnent bien. Si sur d'autres lignes (les Intercités qui dépendent seulement de la SNCF, ndlr) le service n'est pas rendu d'ici à la fin janvier, nous sommes prêts à prendre des mesures financières comme le gel des paiements", a-t-il affirmé.
"Les Normands ne sont pas des vaches à lait", a-t-il ajouté, estimant qu'ils sont contraints de voyager vers Paris "dans des conditions qui ne sont pas dignes de
notre siècle".
Depuis des mois, des associations d'usagers se plaignent des conditions de voyage
sur les lignes Paris-Rouen-Le Havre en Haute-Normandie, Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Granville en Basse-Normandie.
Le directeur régional avait annoncé fin novembre à l'AFP que les premières améliorations se feraient sentir dès le 15 décembre et qu'elles se poursuivraient au printemps puis dans le courant de l'année 2015, au fur et à mesure de l'achèvement de gros travaux de rénovation des infrastructures ferroviaires.