Vallourec : fermeture du laminoire à Déville-lès-Rouen. 180 emplois supprimés

Le fabricant de tubes sans soudures Vallourec annonce de lundi 1er février 2016 un vaste plan de restructuration de ces activités. Deux laminoirs, dont celui de Déville près de Rouen (Seine-Maritime) vont fermer. Selon la direction, le site normand ne fermera pas.

Le fabricant de tubes sans soudures Vallourec a annoncé ce lundi une augmentation de capital d'un milliard d'euros, qui passera par un renforcement de son partenariat avec Nippon Steel (NSSMC), ainsi que la suppression de 1.000 emplois supplémentaires en Europe dans le cadre d'une "rationalisation" de ses activités. La baisse importante des cours du pétrole pèse sur le groupe français. 

Une baisse de la moitié de la production européenne

Sur le vieux continent, le groupe vise "une réduction de 50% des capacités de production de tubes par rapport à 2014", via la fermeture de deux laminoirs en France, à Saint-Saulve (Nord) et Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime), d'une ligne de filetage en Allemagne, à Mülheim, et d'une ligne de traitement thermique en Ecosse, à Bellshill, a-t-il précisé dans un communiqué.

"Notre plan a vocation à ajuster significativement notre empreinte industrielle européenne pour remédier à la surcapacité et nous centrer sur les activités à haute valeur ajoutée en France et en Allemagne. Je suis conscient de l'impact que ces mesures auront sur nos collaborateurs. Elles sont néanmoins nécessaires si nous voulons que Vallourec reste positionné en tant que groupe solide dans la durée, capable de faire face à la concurrence dans les années à venir" a déclaré le président du directoire, Philippe Crouzet dans le communiqué.

Dans le cadre de l'augmentation de capital, Vallourec annonce par ailleurs que Bpifrance et son partenaire NSSMC verront chacun leur participation atteindre 15% du capital du groupe après dilution pour un montant global recouvrant la moitié du milliard d'euros attendu de la levée de fonds. Il prévoit également une fusion de ses activités au Brésil, Vallourec Tubos do Brasil et Vallourec & Sumitomo Tubos do Brasil, codétenue avec NSSMC et Sumitomo, dans un nouvel ensemble, Vallourec Soluções Tubulares do Brasil, détenu à 84,6% par le groupe français, ainsi que la fermeture de deux hauts fourneaux et une aciérie dans le pays d'ici 2018.

Le groupe français a par ailleurs annoncé la prise de contrôle de l'entreprise chinoise Tianda Oil Pipe (TOP), basée à Hong Kong et dans laquelle il possédait déjà 19,46% du capital, en devenant désormais majoritaire à hauteur de 70,07%, pour un montant de 175 millions de dollars.

Le groupe avait annoncé en avril 2015 un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 2.000 postes dans le monde d'ici 2017, dont 565 en France, sans recourir à des licenciements secs. Vallourec avait fait savoir le 14 janvier dernier qu'il allait "réexaminer" son projet de réorganisation de ses unités européennes, qui devait initialement être validé fin janvier, en raison d'une conjoncture de plus en plus dégradée. Les résultats de cette analyse doivent être présentés à la "mi-février", selon Vallourec. 

L'Etat soutien le dossier Vallourec

La semaine dernière, le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, avait estimé que Vallourec devrait "articuler" son plan social avec "un nouveau plan industriel". Le groupe est confronté à la crise du secteur pétrolier et à des "pratiques de dumping chinoises" dans la sidérurgie, avait souligné le ministre. L'Etat est présent au capital de Vallourec dont il détient indirectement près de 7,5% du capital, via Bpifrance et la Caisse des dépôts. Depuis un an, l'action Vallourec a perdu près de 80% de sa valeur, la capitalisation boursière du groupe tombant à 549 millions d'euros.

VIDEO : les interviews de :
  • Erwan Le Floch, Directeur du site
  • Pascal De Maayer, Secrétaire CFDT Vallourec
les interviews de : Erwan Le Floch Directeur du site Pascal De Maayer Secrétaire CFDT Vallourec



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