Sept associations de défense de l'environnement ont annoncé ce mardi avoir déposé un recours contre le projet de parc éolien en mer prévu au large de Fécamp et d'Etretat (Seine-Maritime), piloté par l'électricien EDF.
Le recours a été déposé lundi 8 août auprès de la cour d'appel administrative de Nantes. Il émane de l'association locale de Protection du site des petites dalles, la Fédération Environnement Durable, Belle Normandie Environnement, le réseau Vent de colère, ainsi que de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France, Robin des Bois et Cap littoral.Dans un communiqué commun, les associations disent avoir déposé ce recours "contre l'absurdité de ce projet pharaonique de 83 éoliennes géantes de 175 m de haut". C'est le second recours contre un parc éolien en mer enregistré après celui déposé fin juillet contre le parc prévu à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Les préfectures concernées avaient donné leur feu vert début juillet aux trois premiers parcs d'éoliennes en mer situés au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Fécamp (Seine-Maritime) et Courseulles (Calvados). Pour Fécamp, les opposants avaient jusqu'au 22 août pour saisir la justice.
Trop d'impact sur le tourisme et la nature
Le parc éolien situé au large de la zone entre Fécamp et Etretat doit compter 83 éoliennes à 13 km des côtes pour une capacité de production de 498 MW. Dans leur communiqué, les associations disent vouloir "empêcher la destruction du site emblématique d'Etretat" et de ses falaises, "l'un des paysages naturels les plus visités en France".
"Cet amas de 83 aérogénérateurs supplémentaires, qui industrialiseraient irrémédiablement le paysage de l'espace maritime cauchois, viendrait s'ajouter aux centaines d'éoliennes terrestres déjà installées dans la région, particulièrement meurtrie par ces machines", soulignent-elles.
Elles dénoncent également "l'insuffisance des études d'impact, l'atteinte à l'environnement riche de biodiversité (...) sans se soucier des effets néfastes des travaux de pose, des réseaux de câblage à forte tension et des champs magnétiques qui s'en dégagent sur les habitudes migratoires des poissons et leur reproduction". Les associations regrettent par ailleurs « qu'aucune analyse économique de ces programmes" n'ait été effectuée, notamment pour faire le compte des emplois supprimés et gagnés à l'issue de ce projet.