L'Etat, la région et le département vont débloquer 120 millions d'euros pour le Calaisis. Des aides financières qui visent à compenser le préjudice subi par les territoires du Calaisis à cause de la pression migratoire.
120 millions d'euros vont être débloqués pour le Calaisis afin de compenser les pertes financières liées à la pression migratoire dans ce territoire. Cette somme comprend les aides de l'Etat, du département et de la région.L'Etat s'est, en effet, engagé à verser 50 millions d'euros pour le Calaisis dans le cadre d'un contrat de territoire, comme l'a annoncé Manuel Valls dès août. A cette aide financière, s'est ajoutée une enveloppe de 45 millions d'euros versée par le département et votée à l'unanimité, lundi 2 novembre par les élus de la commission permanente du conseil départemental. La région, enfin, a décidé d'apporter une aide complémentaire de 25 millions d'euros.
Le FN contre l'aide régionale
La décision de la région n'a pas été votée par le Front national, comme le rapporte Nord Littoral. Marine Le Pen, candidate à la présidence de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie a, ainsi, indiqué que pour elle cette aide n'était pas "une aide à Calais et aux Calaisiens mais une aide aux migrants".
Booster l'économie : Heroïc Land, Calais Premier
En réalité, l'aide doit permettre de booster l'économie et l'emploi dans le Calaisis. "C’est une demande d’accompagnement pour pouvoir accompagner les commerçants et les artisans, qui sont dans le périmètre qui souffre le plus à cause de la problématique des migrants", précise Nathacha Bouchart, maire de Calais. Parmi les projets qui bénéficieront de ces financements, on compte notamment le parc d’attractions familial Heroic Land, qui doit voir le jour au Virval en 2019 et la zone logistique Calais Premier.
Numérique et transports
Les subventions seront, par ailleurs, utilisées pour aider au développement du numérique. "Le numérique est un départ de développement exceptionnel, explique Nathacha Bouchart, c’est du marketing territorial car l’image de Calais est entaché par l’actualité permanente."D’autres communes du Calaisis pourront également de cette manne, c’est le cas de Fréthun qui développera ainsi sa gare TGV. L'aide "abondera au niveau des transports entre cette gare et les différents territoires du Calaisis et elle servira également à l’accueil des clients ou des usagers de la Sncf qui ont beaucoup de difficultés à se garer sur notre parking actuel", détaille Catherine Fournier, maire UDI de Fréthun.
D’ici 5 à 10 ans, toutes ces aides devraient permettre de créer 3 000 emplois dans le Calaisis.