Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, a justifié les attaques jihadistes lors de sa septième audition devant un juge antiterroriste jeudi, affirme RTL vendredi.
Le suspect-clé des attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis a commencé par confirmer son souhait de ne pas avoir d'avocat, puis a indiqué s'en "[remettre] à Allah", indique RTL.
"Nous ne vous attaquons pas parce que vous mangez du porc, vous buvez du vin ou vous écoutez de la musique, mais les musulmans se défendent contre ceux qui les attaquent", a-t-il encore poursuivi.
Enfin, il s'est adressé aux victimes : "Mettez votre colère de côté et raisonnez quelques instants, vous ne subissez que les erreurs de vos dirigeants".
Stratégie de silence
Salah Abdeslam est resté environ une heure dans le cabinet du juge jeudi, une semaine après son hospitalisation pour une appendicite. Arrêté le 18 mars 2016 dans la commune bruxelloise de Molenbeek après quatre mois de cavale, il avait été mis en examen à Paris le 27 avril 2016, notamment pour assassinats terroristes.
Mais les juges ont été, depuis, confrontés à son refus de répondre aux questions. Totalement silencieux jusqu'à son cinquième interrogatoire en novembre 2017, Salah Abdeslam n'avait finalement pris la parole qu'une seule fois devant eux, le 9 mars, pour dédouaner un suspect lors d'une confrontation.
Avant de faire du silence sa stratégie judiciaire, Salah Abdeslam s'était livré une seule fois, dans la foulée de son arrestation, affirmant aux enquêteurs belges avoir "renoncé" à se faire exploser le 13-Novembre et tentant de minimiser son rôle dans la cellule jihadiste.