Dans une longue interview à La Voix du Nord, le président du LOSC, Michel Seydoux, affirme n'avoir eu affaire pour le moment qu'à des "saltimbanques, des hurluberlus, des allumés" pour la vente du club.
"Où en est la vente du LOSC ?", s'interroge ce matin La Voix du Nord. "Nulle part", lui répond Michel Seydoux, le président du club lillois. Le 9 novembre dernier, il avait confirmé avoir mandaté le cabinet Amilton Partners pour trouver "un partenaire ou un repreneur". Mais pour le moment, ça ne semble pas se bousculer au portillon. "J'ai eu des saltimbanques, des hurluberlus, des allumés, mais rien de sérieux", admet le président lillois dans la longue interview qu'il a accordée au quotidien nordiste. "Il faut trier et j'ai pris quelqu'un pour trier. Pour l'instant, il en met beaucoup à la poubelle."
Michel Seydoux en profite pour faire un appel du pied aux entrepreneurs de la région. "Je trouve anormal qu'il n'y ait pas un intérêt plus fort de la région autour de ce club, parce que cette région est riche, de talents, de grandes sociétés qui ont une réussite internationale". D'autant qu'il dit ne pas croire "au conte de fées, aux Qataris II...", contredisant ainsi la rumeur d'éventuels repreneurs en provenance des Emirats Arabes Unis.
"Je n'ai pas envie de me débarrasser du club"
Pour autant, Michel Seydoux l'assure : "Je n'ai pas envie de me débarrasser du club". "Dans un premier temps, ça peut être un partenaire qui vient avec moi", explique-t-il. "Il faut que le projet fédère".
Ces dernières semaines, plusieurs médias, comme L'Equipe ou France Football, se sont fait l'écho des difficutés financières du LOSC. "On annonce un déficit d'exploitation sur ce club depuis 5 ans et on passe...", minimise Michel Seydoux. "Si la DNCG de mai est dangereuse, les actionnaires feront le boulot, ils assumeront."
"Les ambitions vont baisser"
Le patron des Dogues reconnait toutefois environnement économique difficile qui risque de conduire le LOSC à se serrer la ceinture. "Nous sommes le seul pays où les droits TV ont baissé, où la fiscalité est lourde", se lamente-t-il. "Aujourd'hui, aucun club normalement constitué ne peut augmenter sa masse salariale". Conséquence : "Tout le monde réduit la voilure, Lille va faire pareil. Par définition, les ambitions vont baisser."
Faut-il s'attendre du coup à un mercato d'hiver très sage du côté de Luchin ? "Nous devons réfléchir aux ajustements nécessaires à effectuer", se contente de répondre le président lillois.