Sans-papiers : Manuel Valls reste inflexible sur les régularisations

Le Ministre de l'Interieur campe sur ses positions. Pas question de régulariser des sans-papiers sous la pression des associations. Ce vendredi après midi, certains d'entre eux, en grève de la faim depuis 71 jours, ont investi la mairie de Lille.

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Manuel Valls garde le cap, et son inflexibilité face à la grogne des sans-papiers. Interrogé par l'AFP, le Ministre de l'Intérieur est resté ferme : "Nous n'allons pas régulariser 50, 100, 200 ou 300 dossiers parce qu'il y a une action des associations. Il y a des règles, elles doivent s'appliquer."
"Je lance un appel à la responsabilité y compris sur l'action des associations", a-t-il ajouté, alors que des sans-papiers, dont certains en grève de la faim depuis 71 jours, investissaient la mairie de Lille.


Plusieurs occupations de sans-papiers en France

Une trentaine de sans-papiers occupaient de leur côté la Bourse du travail de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). D'autres s'étaient installés quelques heures mercredi dans l'église de Saint-Denis, après des mouvements similaires dans un centre des impôts parisien, à la nonciature, au siège du PS...
Si Manuel Valls a exclu de céder à ces pressions, il a promis que les dossiers seraient examinés selon le strict respect des critères fixés dans une circulaire du  28 novembre  : 5 ans de présence sur le territoire, des enfants scolarisés depuis trois ans, un travail effectif, etc.


Les associations de défense des droits de l'homme attendaient plus de la gauche au pouvoir 

Malgré quelques "améliorations", "la logique des critères pour obtenir un titre de séjour reste restrictive", estime le président de la Ligue des droits de l'Homme, Pierre Tartakowsky.
"M. Valls, une circulaire ne suffit pas, c'est la loi qu'il faut changer", ont renchéri un collectif rassemblant notamment la Cimade, la CGT Paris, le Mrap ou encore RESF, qui plaide pour une "véritable rupture avec la politique antérieure".
Le ministre leur a opposé une fin de non recevoir. "Les associations, dont je peux comprendre l'engagement, veulent une régularisation massive. Avec ce gouvernement, elle n'aura pas lieu", a-t-il redit.
La circulaire ne devrait pas permettre plus de 30.000 régularisations par an, un niveau équivalent à celui des dernières années.


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