Le Courrier Picard a publié ce mardi le témoignage d'une femme qui dit avoir failli mourir comme Elodie Kulik, parce qu'elle aurait été témoin de l'agression de la directrice d'agence bancaire.
Christine (ce n'est pas son vrai prénom) a expliqué au quotidien picard avoir été agressée dans le secteur de Péronne, deux mois après l’assassinat d’Élodie Kulik. Le soir de la mort de la directrice d'agence bancaire (dont le père vit toujours dans le Nord Pas-de-Calais), elle aurait vu la voiture accidentée d’Élodie Kulik avec deux hommes à proximité. Elles pensent que ces hommes ont pu noter sa plaque d'immatriculation et décider de "se venger", par peur qu’elle les dénonce.
Un témoignage qui survient une semaine après une "avancée majeure" dans l'enquête
Christine a attendu 11 ans avant de parler aux médias. Les gendarmes lui avaient recommandé ce silence. Mais l'interpellation la semaine dernière de Willy Bardon la semaine dernière a changé la donne. Willy Bardon, a été mis en examen ce vendredi pour séquestration, viol, et meurtre d'Elodie Kulik. Onze ans après la mort d'Elodie Kulik, dans la Somme en 2002, l'enquête sur le meurtre de la jeune banquière a en effet connu "une avancée majeure" avec la mise en examen de cet homme de 39 ans, la première dans ce dossier. Le principal suspect jusqu'ici, Grégory Wiart, était mort accidentellement quelques mois après les faits. Il a été identifié en janvier 2012, grâce à son ADN.
Willy Bardon a-t-il cherché à retrouver Christine, témoin gênante le soir de la mort d'Elodie Kulik ? Christine en est persuadée. Au Courrier Picard, elle explique : «Quand j'ai vu sa photo, je l'ai tout de suite reconnu. Ça m'a effrayée».
"C'est à ton tour, salope""
En mars 2002, elle dit avoir été poursuivie par une voiture. Elle se retrouve dans le talus. 3 hommes sortent de la voiture, responsable de l'accident : «Ils étaient trois dans la voiture. Le passager avant est sorti. Il a ouvert la portière. Il m'a attrapé en voulant me faire sortir. Il a dit : "C'est ton tour salope !"» À ce moment, je lui ai donné un coup de poing, il est tombé, j'ai réussi alors à redémarrer et à m'enfuir.» Ce témoignage a été pris au sérieux par les gendarmes qui ont tenté de l'utiliser pour leur enquête.
Voici le témoignage de Christine, qui souhaite garder l'anonymat, publié par Le Courrier Picard :