Il est accusé d'avoir tué une lycéenne de 17 ans. Un Cambrésien de 38 ans comparait depuis ce matin aux assises du Nord. Un procès mouvementé ; Arnaud Degage s'est fait expulser de l'audience à trois reprises après avoir copieusement insulté la cour.
C'était en 2009, le corps de Fanny Renquet était retrouvé dans un puisard à Awoingt, entre Caudry et Cambrai. Etranglée, et dénudée. Le procès du meurtrier présumé s'est ouvert ce lundi matin à Douai. Une ouverture mouvementée : l'accusé a littéralement insulté les magistrats et les jurés à plusieurs reprises.
Injures et agressivité
"Jugez-moi, je m'en fous !" a lancé Arnaud Degage sur un ton très agressif, refusant de répondre aux questions, avant d'autres salves d'insultes encore plus vulgaires.Le reportage de Didier Pithon et Dominique Dumont :
La question de la responsabilité pénale
L'accusé, qui se dit malade, a toujours nié toute implication dans le meurtre de la Caudrésienne. Mais Arnaud Degage est un homme à la personnalité particulièrement complexe. Cinq expertises et contre-expertises psychiatriques ont été menées afin de déterminer s'il souffrait de troubles psychiatriques. Des expertises contradictoires, mais dont les conclusions sont capitales. Car si l'abolition du discernement de l'accusé est finalement reconnue par la cour, comme le préconise l'un des experts psychiatres, l'homme ne pourra plus ni être jugé, ni être condamné.Son avocat, Me Eric Villain, plaide la maladie mentale et regrette que son client ne puisse pas être entendu.
La mère de l'accusée comparaît également pour avoir cherché à modifier des preuves.
Le procès doit durer toute la semaine.