Sordide. En 2009, Fanny Renquet, 17 ans, était retrouvée morte étranglée, dénudée, au fond d'un puisard. Un Cambrésien de 38 ans, Arnaud Degage, ainsi que sa mère, comparaissent depuis ce lundi matin aux assises du Nord. Un procès mouvementé...
3 Juillet 2009. Fanny Renquet part en discothèque. Et ne donne plus de nouvelles. Son corps, nu, est découvert quatre jours plus tard dans un puisard à Awoingt, entre Caudry et Cambrai. La lycéenne de 17 ans a été étranglée.
Grâce à des relevés téléphoniques, un lien est rapidement établi avec Arnaud Degage, un Cambrésien de 35 ans, sujet à des troubles psychiatriques. Il est mis en examen quelques jours plus tard pour homicide, ainsi que sa mère pour avoir cherché à modifier des preuves. Tout deux comparaissent depuis ce matin aux assises de Douai.
Voyez ce rappel des faits signé Frédérique Béal :
Un accusé à la personnalité complexe
Arnaud Degage est un homme à la personnalité particulièrement complexe. Agé de 38 ans, il a rapidement été désigné comme le principal suspect. Mais le Cambrésien a toujours nié l'homicide. Cinq expertises et contre-expertises psychiatriques ont été menées afin de déterminer s'il souffrait de troubles psychiatriques. Des expertises contradictoires, mais dont les conclusions sont capitales. Car si l'abolition du discernement de l'accusé est finalement reconnu par la cour, comme le préconise l'un des experts psychiatres, l'homme ne pourra plus ni être jugé, ni être condamné, et serait donc remis entre les mains de psychiatres dans un hôpital.
Expulsé dès le début du procès
D'ailleurs, après quelques minutes d'audience ce lundi matin, l'accusé s'est fait expulser de la salle, pour avoir injurié l'ensemble de la Cour, refusant de répondre aux questions, comme le raconte ici notre reporter Didier Pithon :
Le procès doit durer jusqu'à vendredi soir.