Ils sont trois. Les maires de Rouvroy, Evin-Malmaison et Auby sont assignés devant le tribunal administratif par Recylex. Ils ont menacé d'aller saisir les biens de l'entreprise dont le siège est à Paris. Pour eux, Recylex leur doit de l'argent.
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Les maires de Rouvroy, Evin-Malmaison et Auby ont menacé de se rendre au siège de Recylex à Suresnes (Hauts-de-Seine) pour saisir les biens de l'entreprise. Ils estiment que cette société est redevable à la collectivité des frais de dépollution et de licenciement des 830 salariés de l'ex-maison mère Metaleurop. Argent dont ils ont besoin pour sauver les 35 emplois de la société Indra, filiale de Renault et Sita, implantée sur l'ancien site de Metaleurop-Nord,
Le maire d'Auby en colère
Freddy Kaczmarek est assigné en référé au tribunal administratif cet après-midi. Il est en colère. Très en colère. "
J'ai alerté trois premiers ministres de la République, pour qu'on essaye de trouver une solution juridique et judiciaire au fait que Metaleurop doit payer sa facture. Ca fait 10 ans que j'ai en en face de moi un mur de silence" dit-il exaspéré. "
Et en 48 heures, alors que je menace de saisir les biens de l'entreprise, Recylex traine les élus de la République devant la justice".
Une facture de 6 millions d'euros
Freddy Kaczmarek et les maires de Rouvroy et Evin-Malmaison avaient, le 25 janvier, mis en demeure Recylex -ex-maison mère de Metaleurop- de verser 6 millions d'euros.. Cette somme, selon eux, est nécessaire pour sauver les 35 emplois de la société Indra, filiale de Renault et Sita, implantée sur l'ancien site de Metaleurop-Nord. Société spécialisée dans le démantèlement de véhicules hors d'usage. Depuis décembre, les salariés de l'entreprise ne travaillent plus : procédure de licenciement en cours. "
Recylex est parti sans payer la facture. Et nous, petite société, on se retrouve en procédure de licenciement parce que dans les caisses il manque 6 millions d'euros" explique
Denis Mille, délégué
CGT Société Indra.
Tribunal administratif
Freddy Kaczmarek -maire d'Auby-,
Bernard Stasewski -maire d'Evin-Malmaison et
Jean Haja -maire de Rouvroy- sont assignés au tribunal administratif. "
Nous avons pris les mesures qui s'imposent pour protéger les intérêts de l'entreprise et ceux de nos salariés", a expliqué à l'AFP la direction de Recylex. L'ex-maison mère de Metaleurop à réagi à la volonté des maires de se rendre à son siège pour y saisir des biens de l'entreprise. Le tribunal administratif a mis sa décision en délibéré. Il pourrait interdire l'action des élus et confirmer qu'elle est illégale.
Fermeture de Metaleurop
Metaleurop a pris la décision de fermer son site de
Noyelles-Godault en 2003. La société avait alors annoncé qu'elle ne prendrait en charge ni les frais de licenciement des 830 salariés ni les dépenses de dépollution, afin de ne pas compromettre la stabilité financière du groupe. L'usine, classée Seveso, était l'une des plus polluantes de France.