Ribéry, le Boulonnais devenu (presque) Allemand

Au Bayern depuis 2007 et pleinement épanoui à Munich, Franck Ribéry , né à Boulogne-sur-mer, retrouve mercredi en Bleu et avec émotion cette Allemagne où il s'est reconstruit petit à petit quand il était décrié dans son propre pays.

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"Je suis bon comme jamais, je suis au top niveau (...) Je sais que je fais partie des joueurs les meilleurs et les plus importants du monde", a ainsi clamé haut et fort le 24 janvier le Français de 29 ans dans le magazine allemand Kicker.
Effectivement ses statistiques parlent pour lui, avec notamment 6 buts et 15 passes décisives en 30 matches depuis le début de la saison, toutes compétitions et toutes équipes confondues.

En sélection, où il compte 11 buts en 70 capes, il a également signé des prestations remarquées, avec un but et trois passes décisives en six matches depuis août. Au tableau d'honneur, c'est lui qui a permis à Giroud d'égaliser en Espagne (1-1).

"Du point de vue des qualités, tout le monde sait ce que je vaux. Mais quand tu te sens bien, mentalement et physiquement, tu peux te présenter bien différemment", avait-il poursuivi dans la presse allemande, datant sa résurrection au jour du départ de son précédent entraîneur en Bavière.
"Depuis maintenant plus d'un an et demi je suis à un super niveau. Avant il y a eu une époque, sous Louis van Gaal, où ce n'était pas toujours le cas", précisait-il. Sans se forcer, il aurait pu continuer à remonter dans le temps jusqu'à l'avant Mondial-2010, qui a marqué le début de ses ennuis personnels avec la justice et débouché sur une Coupe du monde en Afrique du Sud désastreuse pour son image.
"Le contexte était assez difficile, j'ai été beaucoup critiqué mais je suis heureux d'avoir pu me réconcilier avec le public", a-t-il même reconnu mardi.

"Un match particulier"

Alors décrié, humilié, rejeté dans son propre pays, Ribéry, qui a connu plus de trois ans de traversée du désert entre avril 2009 et mai 2012, s'est patiemment reconstruit au Bayern, la machine à broyer hollywoodienne se transformant alors en famille chaleureuse pour remettre sur pied sa gueule cassée. Le Boulonnais, révélé au plus haut niveau lors du Mondial-2006, n'a jamais oublié ce qu'il doit à son club, et désormais il ne perd jamais une occasion d'afficher sa gratitude.

"C'est un match un peu particulier pour lui, reconnaît donc logiquement le sélectionneur Didier Deschamps avant la rencontre face à la Mannschaft: "Il les connaît très bien en face, car certains évoluent avec lui au Bayern. J'ai parlé du match avec lui, comme à chaque fois qu'un joueur rencontre avec l'équipe nationale un pays dans lequel il joue. Il y a à Munich un climat de confiance qu'il n'a peut-être pas toujours eu en équipe de France."
Il est vrai qu'avec Neuer, Boateng, Lahm, Kroos, Müller et Gomez d'un côté, Ribéry de l'autre, le Bayern sera bien représenté. "Je suis tout seul, ils sont sept. On s'est taquiné, chambré. Surtout avec Lahm et Müller", en a même rigolé Ribéry.

Alessandrini, le nouveau Ribéry ?


Attention toutefois, car Deschamps a bien l'intention de lui mettre dans les pattes le petit nouveau Romain Alessandrini. Expert en parcours atypique, Ribéry, recalé des centres de formation dans sa jeunesse, sait à quel point le Marseillais du Stade Rennais, passé par le National à Gueugnon, représente une menace crédible.
"A partir du moment où Alessandrini est là, j'aimerais bien le voir dans son registre dans le couloir gauche, a ainsi laisser entrevoir le sélectionneur en conférence de presse. Il est aussi capable de jouer à droite mais il le fait un peu moins à Rennes. Ribéry jouera aussi. Ensemble? pourquoi pas! Mais
pas tous les deux à gauche...
"
Appelé ensuite "à la barre", le néo-Bleu s'est voulu nettement plus rassurant à l'endroit de son aîné, sur le ton de l'humilité. "Je vais essayer d'apporter ce que je sais faire, mon pied gauche, ma fraîcheur. De là à dire que je vais remplacer Ribéry, c'est un peu tôt", a-t-il assuré.

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