Après le départ de leur chef de service, les médecins urgentistes de Roubaix menacent de démissionner collectivement s'ils n'obtiennent pas la création de 5 postes supplémentaires. Une réunion de médiation aura lieu demain avec la direction de l'hôpital et celle de l'ARS.
Les médecins urgentistes de Roubaix ont réaffirmé ce lundi leur intention de démissionner collectivement jeudi s'ils n'obtenaient pas cinq postes supplémentaires lors d'une réunion de médiation organisée mardi par l'Agence régionale de santé (ARS). "On n'attend qu'une seule chose, c'est d'obtenir les postes qu'on demande", a déclaré à l'AFP le docteur Antoine Depelchin, porte-parole des urgentistes de Roubaix : "si on n'a pas ce qu'on veut, sans agressivité mais quand même, jeudi on démissionne".
Les dix-huit médecins urgentistes de Roubaix avaient lancé le 21 février un ultimatum à la direction de l'hôpital. Ils ont menacé de démissionner collectivement jeudi, dans le sillage de la directrice de leur service, Marie-Anne Babé, s'ils n'obtenaient pas des postes supplémentaires.
Vers un accord mardi ?
Ils réclament la création de cinq postes de médecins en 2013. Ils souhaitent que deux postes supplémentaires soient affectés au service de jour et trois à la nuit, ce qui permettrait que deux médecins assurent les gardes de nuit au lieu d'un seul actuellement. "Plutôt que de faillir à la sécurité du service public et ne pas offrir une qualité de soins correcte aux Roubaisiens, on préfère se retirer et aller offrir nos compétences dans d'autres hôpitaux de la région", a assuré M. Depelchin. Marie-Anne Babé, 59 ans, à la tête depuis trente ans du service des urgences de Roubaix-Wattrelos qui accueille environ 86.000 patients par an, avait remis sa démission le 18 février, après avoir tenté en vain d'obtenir un renforcement des effectifs de son service.
Cinq médecins des urgences de Roubaix, des membres du directoire de l'hôpital et la direction de l'ARS doivent assister à la réunion de médiation prévue mardi à 17H30 au siège de l'ARS à Lille. Un médiateur, nommé en octobre par l'ARS à la suite d'un conflit entre la communauté médicale et la direction de l'hôpital de Roubaix, y participera également. "Le médiateur va essayer de rapprocher les points de vue entre les uns et les autres", a expliqué à l'AFP le directeur de l'ARS, Daniel Lenoir. "La question de l'organisation des urgences et des moyens des urgences relève de la direction et de la gestion de l'hôpital", a-t-il souligné, ajoutant : "un accord entre les deux parties me semble possible".