Ce jeudi, trois jeunes de 20 et 21 ans comparaissent devant la cour d'assises de Douai pour le meurtre le 3 février 2011 d'un bijoutier du centre-ville de Cambrai commis lors lors d'un braquage. Monique Bouquignaud, sa veuve, témoigne.
Son mari, répète-t-elle, est "mort pour 40 euros". 40 euros, C'est le maigre butin des braqueurs de la bijouterie Bouquignaud à Cambrai en février 2011. Hervé Bouquignaud est décédé parce que les braqueurs avaient mal préparer leur "coup". Le trio avait planifié son braquage, pour rembourser des dettes liées à la drogue. Mais une fois à l'intérieur, les trois jeunes hommes paniquent et poignardent le bijoutier. Un témoin les met en fuite et parvient à arracher le bonnet de l'un des meurtriers. Grâce à l'ADN, ils seront interpellés par la police judiciaire de Lille neuf jours après le braquage.
Deux jours après, Monique Bouquignaud était au travail dans sa boutique. Parce que "c'est sa vie". Parce qu'il faut "faire face". Deux ans après, à quelques heures du procès, elle témoigne parce que dit-elle, "Je ne veux pas que mon mari soit mort pour rien., je ne veux pas qu'on continue à tuer des bijoutiers, je ne veux pas qu'on continue à tuer des commerçants pour quelques centimes dans des caisses. Je ne veux pas que dans dix ans ils soient ressortis."