Après Lille, Dunkerque et Béthune ont annoncé à leur tour qu'elles ne mettraient pas en place la réforme des 4 jours et demi dans leur école avant la rentrée de septembre 2014. Le dispositif serait trop coûteux à ce stade.
Le conseil municipal de Dunkerque a voté hier le report à la rentrée 2014 de l'application de la réforme des rythmes scolaires. Le maire socialiste, Michel Delebarre ne s'est pas exprimé lors de la mise aux voix du texte, qui a recueilli l'ensemble des suffrages du conseil municipal, y compris UMP et FN, à l'exception d'une abstention. L'adjointe Joëlle Crockey a expliqué que la réforme pourrait entraîner un "surcoût de 120 euros" par enfant scolarisé.
A Béthune, le maire PRG, Stéphane Saint-André, a annoncé lui aussi le report de la semaine de 4 jours et demi à 2014, alors qu'il était un fervent partisan de cette réforme qu'il souhaitait au départ mettre en place dès la prochaine rentrée. "Le budget cette année ne permet pas d'absorber la dépense, le coût provisoire étant estimé à 386 726 euros", a-t-il écrit dans une lettre adressé au groupe Béthune notre ville, cité par La Voix du Nord.
Les grandes villes de la région choisissent très majoritairement le report
Hier matin, la maire PS de Lille Martine Aubry a annoncé elle aussi attendre 2014 pour mettre en oeuvre la réforme des rythmes scolaires, afin de "prendre le temps de la concertation". Lille a déjà décidé de faire travailler les enfants le samedi matin, plutôt que le mercredi matin.
Selon notre enquête réalisée auprès de 231 communes du Nord Pas-de-Calais, le choix du report est très largement majoritaire. Outre Dunkerque, Béthune et Lille, Armentières, Calais, Cambrai, Douai, Lens, Tourcoing, Valenciennes et Villeneuve-d'Ascq ont opté pour une mise en oeuvre à la rentrée 2014.
Parmi les principales villes de la région, seules Arras, Hazebrouck, Roubaix et Saint-Omer ont décidé d'appliquer la semaine de 4 jours et demi dès la prochaine rentrée de septembre 2013.