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La cavale, Redoine Faïd sait exactement ce que c'est. C'est la 3ème fois qu'il tente d'échapper aux autorités. 3 ans, six mois et deux jours (pour l'instant...).
1996-1998 : 1ère cavale de Redoine Faïd
Au milieu des années 90, Redoine Faïd enchaîne les braquages à la BNP de Creil en 1995 avec prise d’otage, une société informatique d’Evry (Essonne) en 1996, un fourgon blindé à Villepinte (Seine-Saint-Denis) en 1997. Il se sait recherché par la police et se cache en Suisse ou en Israël avant d'être arrêté en 1998. En 2010, il se dit repenti et raconte cette période de sa vie dans la médias, notamment à Europe 1 : "En cavale, je vivais tout le temps avec la mort, la peur de la police, la peur de me faire descendre. Je m'inventais des codes et des règles : je rentrai chez moi à partir de 16 heures pour ne pas me faire contrôler le soir. C'était un enfer. Je voyais plus ma famille, ça c'est dur, ce sont des choses qui font réfléchir…"
2011 : Redoine Faïd se cache, grimé, à Villeneuve d'Ascq
En 2010, Redoine Faïd est soupçonné d'avoir "replongé" et participé à un braquage qui tourne mal. Une policière municipale, Aurélie Fouquet, est abattue à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). En janvier 2011, un coup de filet permet l’interpellation de 27 personnes. Redoine Faïd, peut-être "prévenu" de ce coup de filet y échappe. Son avocat affirme qu'il n'est pas impliqué dans la braquage de Villers-sur-Marne.
Au lieu de se rendre, il décide de repartir à nouveau en cavale. Il se grime mais finit par être repéré par des policiers alors qu'il prépare avec d'autres braqueurs un nouveau "coup". Le 28 juin 2011, c'est la fin de 6 mois de cavale.
13 avril 2013 : début d'une 3ème cavale
Ce samedi 13 avril, Redoine Faïd a donc entamé sa 3ème cavale. La plus spectaclaire au départ. La mieux organisée sans doute. Car le braqueur a sans doute tiré les conclusions de ses précédentes échappées... Il a beau être traqué par une centaine de policiers, on sent bien que retrouver Redoine Faïd ne sera pas facile.
D'autant que le braqueur bénéficie d'un réseau de complicités très actif.Selon le Parisien, R. Faid, incarcéré à Fresnes de janvier à novembre 2012, avait été transféré à la prison de Lille-Sequedin, justement parce que l'administration pénitentiaire le soupçonnait de vouloir s'évader. Il aurait en effet sollicité plusieurs de ses codétenus pour se fournir en armes et en explosifs. Selon un homme qui l'a croisé en détention à Fresnes cité par le Parisien, Redoine Faïd "s'était adossé à des délinquants de cité pour tenter d'obtenir les moyens de [s'échapper]. Le mot était même passé à l'extérieur avant de revenir aux oreilles de membres du grand banditisme".
Dans sa fuite samedi, on sait qu'au moins un homme l'attendait à la sortie de la prison de Sequedin. D'autres complices l'ont sans aucun doute aidé et vont l'aider dans les jours qui viennent.
Une cavale a toujours une fin
"Il faut éviter d'être sur les radars des policiers. Il faut se cacher en permanence et ne jamais dormir ou manger au même endroit", a raconté sur Europe 1 Thierry Colombié, spécialiste du grand banditisme et docteur en économie criminelle. "Ce qui est très important c'est que cela demande beaucoup d'argent. Cela demande beaucoup de logistique pour l'utilisation de véhicules, soit de location, soit volés. Plus les jours passent et plus cela coûte cher". Et il ajoute : "Selon les spécialistes, "les braqueurs n'ont pas l'habitude de partir très loin. Ils ont besoin de complices pour parfaire à leur cavale. C'est grâce à eux qu'ils peuvent continuer d'être fugitifs".
Redoine Faïd le sait, une cavale, pour durer, ne peut se faire que dans l'isolement le plus complet possible. Loin de ses proches.
Et il le sait aussi, une cavale se termine toujours un jour : "Quand vous braquez un fourgon blindé, quand vous êtes recherché pour ça et que vous n'avez pas envie de vous rendre, on sait que ça va mal finir, on le sait. Et si ça se finit pas mal avec une balle dans la peau que le policier va te mettre, ça va finir avec la prison tout simplement."
L'avis de recherche Interpol
L'avis de recherche publié ce week-end par Interpol précise les charges retenues contre Redoine Faïd : "Vols avec armes commis en bande organisée, tentative de meurtre commise sur militaire de la gendarmerie nationale agissant dans l'exercice ou du fait de ses fonctions et commise en bande organisée, destruction ou dégradations volontaires de biens appartenant à autrui, par l'effet d'un moyen dangereux ou d'un incendie commises en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de la commission de crimes, tous ces crimes et délits ayant été commis en état de récidive légale"
SI vous disposez d'informations pouvant aider à son arrestation, vous pouvez contacter votre commissariat local ou envoyer un message à Interpol.
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