Une centaine d'enquêteurs sont mobilisés ce dimanche pour retrouver le braqueur Redoine Faïd, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, au lendemain de sa spectaculaire évasion à l'aide d'explosifs de la maison d'arrêt de Sequedin. Un de ses frères a été placé en garde à vue ce dimanche.
"C'est une enquête minutieuse qui a débuté. Manifestement, il a bénéficié d'une ou plusieurs complicités. Le rôle des enquêteurs va être maintenant de déterminer comment dans la prison il a pu se retrouver en possession d'explosifs et d'une arme", a déclaré à l'AFP Frédéric Fèvre.
Alors que la maison d'arrêt de Sequedin se situe à quelques kilomètres seulement de la frontière belge, les informations concernant le fugitif ont été données "à l'ensemble des services de police avec une très grande vigilance", a indiqué la ministre belge de l'Intérieur, Joëlle Milquet.
Les gares et les aéroports belges sont particulièrement surveillés par les équipes de la Fast (Fugitive Active and Asset Search Team), spécialisée dans la recherche des condamnés échappés de prison et des suspects en fuite, mais aucun barrage ou dispositif de recherche spécifique n'a été ordonné, selon Kaatje Natens, porte-parole de la police fédérale.
Son frère en garde à vue
Le procureur de Lille envisage d'ouvrir "très rapidement" une information judiciaire et de saisir un juge d'instruction de la Jirs de Lille. Un frère du braqueur en cavale a été placé en garde à vue. Le frère "rendait habituellement visite au parloir" au malfaiteur, et a été placé en garde à vue pour ne "négliger aucune piste", a déclaré à l'AFP Frédéric Fèvre, procureur de la République à Lille.
"Aucune piste ne doit être négligée. Toutes les portes doivent être refermées les unes après les autres", a expliqué M. Fèvre. "Hier, il était venu au parloir pour rencontrer (Redoine Faïd) mais il n'a pas eu de contact avec son frère", a-t-il précisé. Cette garde à vue a été levée dimanche en début de soirée.