L'Irlandais Daniel Martin (Garmin) a remporté dimanche Liège-Bastogne-Liège, la Doyenne des classiques cyclistes, longue de 261,5 kilomètres. Il a devancé dans les derniers hectomètres de course les Espagnols
Joaquim Rodriguez et Alejandro Valverde.
L'Irlandais Daniel Martin (Garmin), neveu de l'ancien champion Stephen Roche, a remporté dimanche Liège-Bastogne-Liège
Vingt-quatre ans après le dernier succès de Sean Kelly, Daniel Martin a signé un nouveau succès pour l'Irlande. Né à Birmingham en Angleterre voici 26 ans, le jeune et talentueux grimpeur a enlevé la victoire la plus importante de sa carrière.
Martin a distancé dans la montée vers la ligne, aux 300 mètres, "Purito" Rodriguez qui avait démarré avant la flamme rouge du dernier kilomètre. Valverde a réglé, à 9 secondes du vainqueur, le Colombien Carlos Betancur et l'Italien Michele Scarponi pour la troisième place.
Le champion du monde, le Belge Philippe Gilbert, a pris la 7e place, derrière l'Italien Enrico Gasparotto, à 18 secondes.
Durant cette journée, une échappée lancée dès les premiers kilomètres (Jérôme, B. De Clercq, Fumeaux, Lang, Armée, Veuchelen) a compté jusqu'à 14 minutes d'avance (Km 43).
Gilbert en échec
Dès le retour vers Liège après le passage à Bastogne, elle a perdu son avantage pour être reprise finalement dans la côte de la Redoute, à 36 kilomètres de l'arrivée, suite au travail de plusieurs équipes (Katusha, Astana, Movistar, Saxo puis Sky).A leur tour, les équipiers de Gilbert ont provoqué à 25 kilomètres de l'arrivée l'échec d'un autre groupe (Bardet, Cunego, Lopez, Fuglsang, Costa, Ten Dam, Losada, Fédrigo).
Un peloton fourni s'est présenté au pied de la côte de Colonster, où six coureurs (Contador, Hesjedal, Anton, Uran, Costa, G. Caruso) se sont dégagés. Le Canadien Ryder Hesjedal, coéquipier de Martin, s'est présenté seul au pied de Saint-Nicolas où le groupe de tête s'est formé (Rodriguez, D. Martin, Gasparotto, Scarponi, Betancur Valverde).
"Je ne peux pas y croire", a déclaré Daniel Martin. "L'équipe m'a protégé toute la journée à la perfection. Tout ce que Ryder (Hesjedal) a fait ! Quand j'ai vu l'attaque de Rodriguez, je n'ai pas eu le choix. J'aurais préféré le faire plus tard mais je devais y aller. Ensuite, je ne pouvais pas prendre le risque du sprint. Mais j'étais confiant après l'avoir rejoint".
Deuxième du Tour de Lombardie 2011, l'Irlandais avait pris la 5e place de la Doyenne l'an passé.
"J'ai couru assez juste mais comme à la Flèche wallonne, il m'a manqué quelques pour cents, ceux qui font la différence. Je n'avais pas les jambes du vainqueur aujourd'hui", a réagi Gilbert, vainqueur voici deux ans mais en échec cette fois sur ses terres.