Soupçonnés de violences sur la police, lors de la manifestation du 7 mars contre la fermeture de l'usine d'Amiens nord, 6 salariés convoqués à Nanterre par la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine ce mardi 23 avril ont été placés en garde à vue.
Le 7 mars, des violences contre les forces de l'ordre avaient émaillé la manifestation des salariés devant le siège social du fabricant de pneus à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). La préfecture de police avait recensé 19 fonctionnaires blessés dont un s'était vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de 23 jours et un autre de 14 jours, lors de cette manifestation considérée comme l'une des plus violentes contre les forces de l'ordre depuis plusieurs années.Par ailleurs, selon les syndicats, cinq manifestants avaient été hospitalisés. Quatre policiers avaient par la suite déposé plainte et le parquet de Nanterre avait ouvert une enquête préliminaire pour déterminer dans quelles circonstances les violences avaient été exercées. "Je ne peux pas admettre que des CRS reçoivent des grilles, des coups, des parpaings faits pour blesser", avait déclaré le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, ajoutant que "la violence n'est pas la voie du dialogue".
Ecoutez la réaction de Mickaël Wamen, représentant de la CGT du site Goodyear Amiens Nord: