Ce vendredi après-midi, le Teknival était bien lancé et plus de 3.000 festivaliers étaient déjà présents sur le site de 70 hectares désigné par l'Etat, sur les 350 que compte l'ancienne base aérienne 103 de Cambrai-Epinoy (Nord/Pas-de-Calais).
Arrivés par des routes de campagne parsemées de barrages de gendarmerie, camping-cars colorés et voitures patientaient au principal point de contrôle, tandis que les gendarmes fouillaient les véhicules à l'aide de chiens.
"Ils m'ont pris l'herbe que j'avais apportée, mais en moins d'une heure on m'en a re-proposé à l'intérieur", s'amusait Katy, 24 ans, une Londonienne aux cheveux verts fluos, piercing et mini-jupe, tout en faisant du hula-hoop devant le principal "mur de son".
Si ça reste comme ça, je n'ai rien à redire
Si la musique électronique crachée par ces gigantesques empilages d'enceintes était assourdissante à l'intérieur du site, elle était peu audible à Epinoy, le
village le plus proche.
"Si ça reste comme ça, je n'ai rien à redire", se réjouissait Maryse Wandewalle, 43 ans, une habitante dont certains voisins étaient tout de même partis en week-end par précaution. De toute façon, "on nous a distribué des boules Quiès dans la boîte aux lettres".
Nos journalistes Anissa Herrou et Jean-Pascal Crinon ont assisté aux premières minutes du Teknival et ont constaté également que tout était fait pour qu'il n'y ait pas incident majeur.