Le patient nordiste atteint du nouveau coronavirus, proche du SRAS, premier cas confirmé en France, était dans un état stable mais toujours très sérieux, au service de réanimation du CHRU de Lille, où il a été transféré dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le patient français âgé de 65 ans, transféré vers 01H30 du matin, "a été immédiatement placé dans une chambre spécialement conçue pour permettre son isolement", où il a été pris en charge par une équipe dédiée, a indiqué le CHRU de Lille.
Le malade avait été hospitalisé le 23 avril à Valenciennes (Nord), puis transféré à Douai le 29 avril. Il avait séjourné à Dubaï (Emirats arabes unis) du 9 au 17 avril. Avant son hospitalisation, il était suivi à l'hôpital de Valenciennes pour une maladie chronique.
Selon l'ARS de Lille, aucun cas de maladie n'a été détecté dans son entourage. L'homme, qui présente une défaillance respiratoire ayant nécessité la mise en place mercredi d'une assistance extra-corporelle pour prendre le relais de ses fonctions pulmonaires, est dans un état "stable", mais qui nécessite "une surveillance attentive", selon le CHRU de Lille.
On a quand même deux tiers de décès sur le nombre de cas recensés.
"Comme il a pu être transféré, c'est qu'il était dans un état stable, mais il est comme tous les patients de réanimation dans un état très sérieux", a expliqué
à l'AFP Sandrine Segovia Kueny, directrice générale adjointe de l'ARS.
Ce cas français intervient dix ans après la pandémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, qui avait causé la mort de plus de 800 personnes et suscité l'inquiétude dans le monde.
A propos du virus, de manière générale, Benoît Guery, chef du service infectiologie de l'hôpital de Lille confiait jeudi matin son "inquiétude" sur France Inter, "parce qu'on se retrouve quand même avec des syndrômes respiratoires qui ont une gravité importante. On a quand même deux tiers de décès sur le nombre de cas recensés".