L'état de santé du deuxième cas de coronavirus s'aggrave. Il a été transféré dans un service réanimation au CHR de Lille
Le patient a plus de mal à respirer car "ses besoins en oxygène se sont aggravés", a déclaré une porte-parole du CHRU, soulignant qu'il n'était pas à ce stade placé sous assistance respiratoire, à l'inverse du premier malade. Un bilan clinique sera réalisé à son arrivée en réanimation.
"Cela veut dire qu'une fois que vous avez une contamination, il y a une progression qui se fait avec une atteinte pulmonaire qui peut devenir sévère comme c'est le cas chez ce patient", a indiqué sur France 2 le Pr Benoît Guéry, chef du service d'infectiologie du CHRU.
Le risque de contagion resterait faible
Mais pour le médecin, ce deuxième cas ne doit pas susciter d'inquiétude démesurée, car le nouveau coronavirus est "heureusement moins contagieux que le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère)". "On est sur un virus qui circule depuis un peu plus d'un an, et on a 34 cas, alors pour que le Sras, en quelque mois, on est arrivé à 8.000 cas", a-t-il expliqué.
Selon lui, si les mesures adéquates sont prises, "il y a un risque qui est extrêmement faible d'avoir des contaminations secondaires, sauf bien entendu s'il y avait des mutations du virus", conclut-il.
De la chambre contaminée à l'hôpital sécurisé
Le malade était jusqu'à présent hospitalisé et isolé dans le service d'infectiologie. Ce patient avait partagé la chambre du premier malade pendant trois jours, du 27 au 29 avril, à l'hôpital de Valenciennes, alors que la pathologie respiratoire n'était pas encore connue. Le résultat des analyses, dévoilé dans la nuit de samedi à dimanche par le ministère de la Santé, a montré que cet homme était bien atteint lui aussi par le coronavirus.
Le premier malade était dimanche dans un état toujours "très sérieux", bien que "stabilisé", selon l'hôpital.
Un dispositif spécifique, comprenant des renforts de personnels, a été mis en place au CHRU de Lille pour "accueillir dans les conditions les plus sécurisées possibles les transferts et l'hospitalisation des patients", a indiqué l'hôpital. Ce dispositif comprend "des équipes dédiées, formées pour gérer les situations infectieuses. Ce sont les mêmes équipes qui tournent pour éviter une éventuelle contamination" d'autres membres du personnel, a précisé la porte-parole.