Une vingtaine de personnes bloquaient mardi matin les entrées et sorties à la maison d'arrêt de Douai (Nord) pour dénoncer la suppression des
miradors en 2014. Le blocage a été levé vers 12H30, selon M. Lefebvre. L'accès aux parloirs avait été laissé libre.
A l'origine, le syndicat FO pénitentiaire avait prévu de manifester devant le palais de justice de Douai, mais s'est finalement rabattu sur la distribution de tracts dans les rues en raison de la faible mobilisation, a expliqué à l'AFP Laurent Lefebvre, délégué local FO.
"Mais lorsque nous nous sommes dirigés vers le rond-point où nous voulions distribuer les tracts, nous avons été gazés par les gendarmes. Nous avons donc décidé de bloquer la maison d'arrêt, ce qui n'était pas prévu au départ", a précisé M. Lefebvre.
Peu de mobilisation
A l'inverse, la gendarmerie affirme avoir dû utiliser une "petite bombe lacrymogène" car les grévistes refusaient de laisser passer un détenu devant être présenté à un magistrat. L'accès aux parloirs n'est cependant pas bloqué.Le syndicaliste s'est dit déçu du peu de mobilisation: "tout le monde crie mais quand il faut passer à l'acte, personne ne bouge".
Contactée par l'AFP, la direction de la prison n'a pas souhaité s'exprimer. Les travaux destinés à pallier la suppression à Douai des miradors, -- mise en protection du chemin de ronde, filets anti-projection, rénovation des murs avec système de caméras --, qui doivent commencer bientôt, ne satisfont
pas le syndicat FO pénitentiaire.
La maison d'arrêt de Douai comptait 604 détenus pour 385 places à la mi-avril. Quelque 140 gardiens y travaillent. Deux autres blocages de la maison d'arrêt ont eu lieu en avril, dont l'un après l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd de Sequedin, autre prison du département.