Les enfants qui mendient aux carrefours : une situation de plus en plus courante sur la métropole lilloise... et dangereuse selon la préfecture du Nord qui a décidé d'interdire cette pratique sur 19 carrefours de Lille, la Madeleine, Roubaix, Tourcoing, Wasquehal et Villeneuve d'Ascq.
Le communiqué de presse de la préfecture du Nord précise : "Le préfet du Nord a interdit, par arrêté en date du 16 mai 2013, la mendicité par des mineurs à certains carrefours dangereux de l’agglomération lilloise, dans les communes de Lille, La Madeleine et Villeneuve d’Ascq, Wasquehal, Roubaix et Tourcoing. Faisant suite au constat de la présence prolongée de personnes, notamment de mineurs, sur la chaussée routière, cette décision vise à prévenir le risque d’accident pour ces jeunes enfants eux-mêmes et pour tous les usagers de la route."
Voici l'arrêté complet qui comprend la liste des carrefours visés :
##fr3r_https_disabled##Cette mesure, en vigueur jusqu'au 31 août, fait partie d'"un plan d'actions visant à casser la dynamique de l'économie souterraine qui se développe sur les campements illicites" de l'agglomération lilloise qui en compte une quarantaine, présenté lundi par le préfet du Nord lors du congrès à Lille de l'Association des maires du département. 3000 Roms vivent actuellement dans la métropole lilloise.
Je souhaite ainsi adresser un signal fort aux réseaux qui souvent, utilisent ces enfants pour récupérer de l'argent.
"Il est très dangereux que des mineurs, parfois en très bas âge, mendient à des carrefours très fréquentés, en mettant en danger leur propre sécurité. Cet arrêté m'apparaît indispensable pour éviter tout accident dramatique", a souligné le préfet dans son discours.
"Je souhaite ainsi adresser un signal fort aux réseaux qui souvent, utilisent ces enfants pour récupérer de l'argent et rappeler à chacun ses obligations légales et morales à l'égard des mineurs", a-t-il poursuivi.
En janvier dernier, deux mères d'enfants qui mendiaient avaient été convoqués au tribunal de Lille, Soupçonnées d'avoir forcé leurs enfants à mendier, elles avaient été relaxées. Elles encouraient une peine d'emprisonnement pour "délaissement de mineurs".