Le procès, prévu lundi à Lille, d'une enseignante soupçonnée d'avoir eu une liaison avec une collégienne, risque d'être reporté car l'avocate de la prévenue va déposer une demande de renvoi, a-t-on appris vendredi auprès de celle-ci.
Cette demande vise à "permettre à la justice de travailler" sereinement, ce qui n'est pas le cas actuellement au vu de "la pression médiatique" qui débouche sur une "atteinte à la vie privée" de l'enseignante, a déclaré à l'AFP son avocate, Me Aurélie Panier. Si le tribunal correctionnel rejetait le renvoi, Me Panier déposerait "sûrement" une demande de huis-clos. Le parquet ne communiquera sa position qu'une fois la demande de renvoi effectivement déposée.
L'enseignante de collège de 34 ans est prévenue d'atteintes sexuelles sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité, un délit pour lequel elle encourt un maximum de 10 ans de prison, selon son avocate.
La jeune femme est soupçonnée d'avoir entretenu une liaison avec une collégienne de 14 ans du 1er septembre 2011 au 24 avril 2013. Selon l'avocate de l'enseignante, la relation était consentie et n'aurait démarré qu'en septembre 2012.
Suspendue par le rectorat de Lille
Selon La Voix du Nord, c'est la mère de la collégienne, scolarisée à Lille, qui avait signalé les faits. Le professeur est prévenu également d'avoir fait par
SMS des propositions sexuelles à la même élève. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec la jeune fille et ses proches, de se rendre aux abords et dans l'enceinte du collège ainsi que l'obligation de suivre des soins psychologiques. L'enseignante a aussi été suspendue par le rectorat de Lille, dans l'attente du jugement.