Lucien Favre a été reçu par Michel Seydoux, président du LOSC. Il est avec René Girard, l'un des favoris pour la succession de Rudi Garcia à Lille. Qui est cet entraîneur suisse actuellement en Allemagne ? A-t-il le profil pour venir au LOSC ?
Carte d'identité
Lucien Favre a 55 ans. Il est de nationalité suisse. Il parle français (avec un bel accent suisse - cf vidéo), anglais, espagnol et allemand. Il étudié la psychologie et la communication.Joueur puis entraîneur peu connu en France. Voici son portrait en images réalisé en 2010 par la Télévision suisse Romande.
Sa carrière de joueur
Lucien Favre a fait toute sa carrière (1976-1991) de joueur en Suisse à part une saison (1983-1984) à Toulouse. Il jouait essentiellement milieu de terrain offensif. 24 sélections en équipe nationale suisse. 1 titre de champion de Suisse en 1985 avec le Servette de Génève. Il a du mettre fin à sa carrière à la suite d'un véritable attentat du joueur suisse Chapuisat.A noter qu'il a joué à de nombreux postes. Ce qui, selon lui est un avantage pour l'entraîneur qu'il est devenu : "Je sens ce qui ne va pas, je sens ce qu’il faut améliorer. Je sens ça très très vite, ça c’est vrai. Les joueurs l’ont dit aussi. J’ai un avantage par rapport à ça. J’ai joué tous les postes comme joueur. Je n’ai pas joué que numéro 10. J’ai joué libéro à la fin de ma carrière, j’ai joué avant-centre, ailier gauche. Je comprends très très vite le fonctionnement au niveau tactique."
Sa carrière d'entraîneur
Favre a commencé en Suisse en entraînant des jeunes au début des années 90. Il a ensuite entraîné l'équipe première du Servette et de Zurich avec qui il sera champion de Suisse en 2006 et 2007.
De 2007 à 2009, il a entraîné en Allemagne au Hertha Berlin. Il est élu entraîneur de l'année en Bundesliga en 2009 mais est limogé quelques mois plus tard. Il reprend du service en 2011 au Borussia Mönchengladbach, alors en grande difficulté. Il arrache le maintien la 1ère saison puis la 4ème place du championnat allemand la saison suivante. Cette saison, son club a terminé à la 8ème place.
Perfectionniste, pointilleux
Lucien Favre a la réputation d'être un gros bosseur. Discret. Pas forcément très médiatique mais très sérieux. "Je suis un professionnel tout simplement. Pour moi un professionnel doit travailler jusque dans les derniers détails. C'est souvent ce qui fait la différence. C'est comme ça que je conçois mon métier."
Il dit vouloir d'abord créer la « Mischung » dans ses équipes, qui veut dire alchimie, en allemand. Il n'a jamais dirigé d'équipes bâties à coups de dollars mais plutôt réussi à faire monter dans la hiérarchie des clubs moyens.
Travailler avec les jeunes, construire, Lucien Favre l'a déjà fait
A Zurich, Lucien Favre a travaillé en 2006 avec une équipe dont la moyenne d'âge était de 22 ans. "A l'exception d'Echallens (93/94), qui était une équipe quasiment construite, j'ai repris des équipes comme Yverdon (96/00) où il a presque fallu tout reprendre de A à Z. A Servette (00/02) et Zurich (03/07), deux entraîneurs étaient partis en cours de saison, racontait-il en 2010 à RTS. Cela signifie que lorsque deux entraîneurs doivent partir, il y a un problème dans l'équipe. Donc c'est une équipe qu'il faut reconstruire." Le site spécialisé Old school Panini écrit à propos de Favre : "Réaliste et patient, il s’inscrit toujours dans un projet durable et cherche à façonner son équipe au fur et à mesure des années qu’il passe à sa tête. Mais pas uniquement."
Une expérience qui peut forcément séduire Michel Seydoux qui lance un nouveau cycle au LOSC la saison prochaine.
Un entraîneur qui communique beaucoup
Lucien Favre a la réputation d'être un entraîneur qui parle beaucoup, communique avec ses joueurs : "J'ai toujours fait comme ça. Je pense qu'il faut une communication saine entre les joueurs et l'entraîneur. Que ce soit de manière individuelle ou collective. Je ressens le besoin de parler avec les joueurs. Et je pense qu'eux aussi. C'est naturel chez moi. Je le fais beaucoup plus depuis mon passage au FC Zurich. Je suis comme un joueur. J'essaie de progresser dans ce que je fais."
Il aime la Belgique
En février 2012, entraineur de Moenchengldbach, il déclarait sa flamme à la Belgique : "Les week-ends où on joue le vendredi, par exemple, je pars à Bruxelles avec ma femme. Je vais au cinéma, manger à Bruxelles etc. J’aime la Belgique. Ils parlent français, un peu beaucoup." Bruxelles n'estq u'à une heure de Lille. Et il pourrait aimer aussi...
Lucien Favre a-t-il des chances d'être choisi ?
Oui, selon l'Equipe, Lucien Favre aurait "séduit" Michel Seydoux qui l'a reçu à Paris. Mais d'autres dirigeants semblent pencher pour René Girard, qui lui-même n'est pas très apprécié par certains supporters lillois.Problème : Lucien Favre a encore deux ans de contrat avec le Borussia Moenchengladbach et gagnerait actuellement 150 000 euros par mois. Trop pour le LOSC qui selon le quotidien sportif ne voulait pas dépasser les 100 000 euros ?