Suivez en direct pendant 5 jours les temps forts du procès de Jimmy Van Mullem, accusé d'avoir percuté volontairement, avec sa voiture, le gendarme Jeannick Tapella, sous l'emprise de la drogue, lors d'un contrôle routier près d'Arras, en juillet 2010.

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Pour suivre ce direct, n'hésitez pas à rafraîchir régulièrement votre page en tapant la touche F5 de votre clavier. Ce mardi, suivez la 2ème de journée du procès Tapella sur cette page
 

Compte de la 1ère journée d'audience en vidéo


- Est-ce que vous pensez qu'en 2h00 vous arrivez à déterminer que quelqu'un a une personnalité psychopathique ?







interroge Me Kouamé Koffi. Le psychiatre se défend en expliquant que son diagnostic est objectif et basé sur des critères avérés.

17h35 Témoignage du psychiatre Debreu, exerçant à Calais

L'expert a eu des entretiens avec Grégory D. et Jimmy Van Mullem. Ce dernier est alors en examen, en août 2010, pour tentative de meurtre. Le médecin psychiatre fait, aujourd'hui à l'audience, un compte-rendu de ces entretiens sur la vie de Jimmy Van  Mullem. Il diagnostique une psychopathie, un trouble de la personnalité, survenu à l'âge adulte, vers 21 ans.

L'expert remarque, entre autres, un mécanisme psychologique chez M. Van Mullem consistant à fuir notamment tous ses problèmes en les expliquant par la faute de l'autre.

"Mépris de l'autorité, projette sur autrui la responsabilité de ses déboires, tendances à l'escroquerie, pas de remords après avoir blessé ou maltraité autrui. Bref, le trouble ne fait pas de doute"







"Pas d'altération du discernement détectée en revanche. Il comprend les conséquences de ses actes. Il ne délire pas même s'il présente quelques éléments de persécution quand il met sur le dos d'autrui la responsabilité de ses actes (...) Il n'y a aucune remise en cause constructive. Oui M. Van Mullem est un sujet potentiellement violent."


Le médecin conclura que Jimmy Van Mullem :

  • a le profil pour avoir percuté intentionnellement Jeannick Tapella - "même si cela ne prouve rien" -
  • qu'il dénie complètement ses conduites addictives.
  • pas de raison d'espérer une rémission prochaine
  • risque de récidive est avéré. 

17h05 Dominique, mère de Jimmy, à propos de son fils

"Enfant comme les autres. J'en ai quatre, c'est le plus âgé... Je ne sais pas ce que je pourrai vous dire... Si ce n'est que,

je pense que c'est un accident sinon je ne serais pas allée le voir en prison."


"Vers ses sept ou huit ans, on a été voir un psychologue car il voulait savoir pourquoi il n'avait pas la même couleur de peau que ses frères. J'ai été étonné par sa réaction de compréhension quand il a su : il a dit que le vrai père était celui qui donnait à manger"

Les disputes arrivent à l'adolescence, "puis, vers 25 ans, je l'ai mis à la porte une dernière fois après l'avoir vu prendre des lignes de speeds".

"Ton nom figurera sur une porte de prison ou à la morgue"




 

disait Dominique à son fils, en raison de son comportement routier.


16h35 Suspension jusque 17h00

Me Kouamé Koffi, avocat de Jimmy Van Mullem :
- Combien de fois avez-vous croisé ou été arrêté par des policiers ?
- Plein de fois.
- Combien de fois avez vous essayé d'écraser des policiers ? 
- Jamais.
- Merci.


La présidente demande à l'accusé de répondre pourquoi il était capable de respecter le code de la route lorsqu'il prenait des enfants à bord de son véhicule ?
- "Quand je prenais des enfants dans ma voiture je n'avais pas consommé d'amphétamines"

15h45 : l'enfance de l'accusé

Scolarité normale jusqu'en 4e ou 3e, "les professeurs n'étaient pas très compréhensifs" selon lui en raison de son bégaiement survenu, selon sa mère, vers 12 ans, lors d'une classe d'été en Corrèze où selon son frère Christopher, des enfants l'avaient attaché nu une nuit. L'intéressé nie aujourd'hui se souvenir de quoi que ce soit. Il part ensuite vers apprentissages en comptabilité puis en boulangerie.

Son père, d'origine algérienne, il ne l'a jamais connu, il porte donc le nom de sa mère Van Mullem. Il reconnaît aujourd'hui une contradiction entre un portrait somme toute "normal" et sa délinquance routière. Reconnaît avoir vu des psychologues qui n'ont jamais mis de mots "adéquats" sur ses problèmes.

Selon l'enquêtrice qui l'a rencontré, Jimmy Van Mullem se dit "facho et raciste"...
-"
En raison de l'absence de votre père ? demande la présidente
L'intéressé, qui ne parle toujours pas, et écrit peu sur sa feuille, semble le concéder...

"J'ai honte de moi plus que tout et je vis depuis deux ans et demi avec la mort d'un homme sur la conscience" Jimmy Van Mullem




J. Van Mullem écrit pour justifier ses délits routiers :
-"J'aime la vitesse et je n'ai pas assez d'argent pour entretenir les véhicules et payer l'assurance.
- Vous êtes conscients que vous êtes dangereux ?
demande la présidente
- Quand je prends des stupéfiants, je ne pense pas aussi bien que maintenant, c'est-à-dire quand j'ai totalement arrêté"

"Trois mois et demi avant les faits qui vous amènent ici, vous aviez été contrôlé à 140 km/h au lieu de 110 km/h par Jeannick Tapella et un autre gendarme, à quelques centaines de mètres des lieux où vous l'avez tué quelques semaines plus tard !" 







15h15 : "Mon chien est vengé", avez-vous dit après la mort de M. Tapella ?", interroge la présidente

-Non, c'est faux !
-Est-il exact que vous avez tenté de vous suicider après la confiscation de votre chien un American Staffordshire dont vous n'aviez pas l'autorisation d'être propriétaire ? 
- Oui, par surdose d'amphétamines, 5 grammes
- Séquelles, hospitalisation ? 
- Non."

15h00 : personnalité de Jimmy Van Mullem


L'accusé va s'exprimer par écrit. Ayant des problèmes de bégaiement, l'émotion du procès ne lui permet pas de s'exprimer facilement. En détention depuis le 22 juillet 2010, il répond par oui ou par non pour le moment à la présidente. Un écran s'est par ailleurs déroulé dans la salle d'audience pour le moment où il faudra développer les réponses.

"Ça vous est déjà arrivé d'assurer un véhicule ?!"




 


La présidente rappelle les nombreuses infractions au code de la route de Jimmy Van Mullem...

"- Oui, mais pour l'assurance, j'ai des problèmes d'argent...
- Et sur les excès de vitesse et la ceinture ?
-..."









14h05 : Reprise de l'examen de la personnalité de Grégory D.

- "Vous êtes influençable ? 
- Oui.
- Comment remédiez vous à cela ? 
- Depuis la mort de Jeannick Tapella, je fais attention à qui je fréquente" Grégory D.


Trois témoins sont appelés. La première témoigne, les deux autres sont amenées dans la salle des témoins à l'extérieur de la salle d'audience. Le premier témoin est une enquêtrice qui livre les résultats de son travail sur la personnalité de Grégory D. La vie de sa famille : ses parents et ses frères et soeurs, marquée par la séparation et la réconciliation de ses parents à deux reprises. "Depuis une condamnation en 2006, il dit s'être abstenu entre 2007 et 2009", précise l'enquêtrice. Conclusion, "absence d'un père", "succession d'emplois de saison qui ne débouchent sur rien de concret dans la durée". Mère qui a des "problèmes d'alcool" selon son fils.
 

"Déménagement, pas de père... On était quatre enfants, mère qui tente de jouer les deux rôles de père et mère... Non je n'ai pas eu une enfance heureuse..." Grégory D.


12h : suspension de séance jusque 14h00


11h20 Personnalité de Grégory D.

Grégory D., 29 ans aujourd'hui. La présidente lit son casier judiciaire à partir de 2006. Elle le fait réagir sur une saisie de drogue à bord de son véhicule fin 2010. Le contrôle judiciaire auquel il était soumis dans le cadre de l'affaire Tapella n'a donc pas été respecté. D'autres lignes au casier sont énoncées. Problèmes de drogues à multiples reprises, notamment. 

- Vous êtes plus âgé quelles sont vos explications ? demande la présidente. Grégory D. ne répond pas. Puis, explique ne pas arriver à s'exprimer sous le coup de l'émotion. Un échange de questions-réponses s'engage alors entre l'accusé et la présidente sur les problèmes de consommation de drogue, puis sur ses emplois, son retrait de permis.

"Fin 2009, j'ai rencontré M. Van Mullem, il était sans hébergement, je lui ai dit de venir chez moi à Velu", explique Grégory D... Daniel L. rejoindra les deux hommes, qui cohabiteront à trois à Vélu, lieu où ils ont été interpellés. 

L'avocat général interroge ensuite Grégory D. sur deux refus d'obtempérer lors de contrôles routiers, lequel rétorque être victime du zèle des policiers. Son avocat, Me Belbachir, le fera revenir sur son désir d'arrêter la consommation de drogue, pour pouvoir voir davantage sa fille. 
 

11h00 dans la salle des pas perdus


"La confrontation est très dure. Je n'avais jamais vu de photo, nous venons avec mes fils de mettre un visage sur le responsable de notre calvaire, qui dure depuis trois ans.


Pour l'instant, je ne suis pas satisfaite de ce début de procès, on voit juste le genre de personnages à qui on a affaire... Cela va être une épreuve émotionnellement de revivre tout ça mais peut-être nécessaire", explique Sylvie Tapella dans la salle des pas perdus. 

10h45 Suspension de séance jusque 11h15


10h30 Une enquêtrice de personnalité 

L'enquêtrice rend compte d'entretiens qu'elle a eus, entre autres, avec Daniel L. Ce dernier est en pleurs à l'écoute de la vie de sa famille, recomposée, et de son comportement, agressif et arrogant envers ses professeurs. Son parcours scolaire est passé en revue ainsi que plusieurs écarts de conduite. Sorti du circuit scolaire, il enchaîne quelques emplois, notamment un travail de préparateur de véhicules de rallye et des missions intérim, que la consommation chronique de produits stupéfiants lui feront perdre. 

10h00 Parole aux accusés

Jimmy Van Mullem ne reconnaît pas l'intention de tuer mais reconnaît avoir percuté l'adjudant Tapella. Les deux autres accusés reconnaissent ce qui leur est reproché.

Actuellement, Daniel L. s'explique, debout, face à la présidente et aux jurés (situés de part et d'autre) sur le non respect de son contrôle judiciaire : il a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour conduite d'une voiture sous l'emprise de drogue dans un premier temps, puis en décembre 2012, à Lille, à neuf mois de prison avec sursis pour transport et détention de drogues.

9h45 Lecture des faits par la présidente


Jimmy Van Mullem montre des signes de contestation à la lecture des faits en tournant la tête de droite à gauche régulièrement mais discrètement.

Les avocats de la défense, Me Kouamé Koffi (pour Jimmy Van Mullem) et Me Mohamed Belbachir (pour Daniel L. et Grégory D.) sont dans leurs notes et écoutent en même temps la présidente qui lit les faits.

Conclusion de la lecture des faits : Jimmy Van Mullem est renvoyé pour avoir volontairement donné la mort à une personne dépositaire de l'autorité publique.

9h30 Appel des témoins

Tour à tour, les témoins sont appelés par l'huissier situé au centre de la salle. Ils sont au moins une quinzaine. Quelques-uns d'entre-eux ne sont pas présents à cause d'examens, de décès dans leur famille, ou pour autre raisons.

La présidente donne à chacun son jour et heure de passage. Chacun doit partir et revenir à l'heure de son rendez-vous.

La présidente annonce ensuite quel jour et à quelle heure les experts (médecin légiste, psychiatre) seront invités à s'exprimer devant la cour.

Grégory D. et Daniel L. sont accusés de soustraction de document ou objet concernant un crime ou délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité 

Rappel des peines encourues : prison à perpétuité pour le premier et trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende pour les deux autres.

9h Ouverture du procès


La sonnette retentit. L'audience est ouverte, il est 9h15. L'accusé Jimmy Van Mullem a des difficultés de bégaiement. Il ne s'exprime pas et répond par des hochements de tête et par des "oui" timides à la présidente Schneider qui l'identifie. Laquelle a prévu, au cas où, un dispositif pour qu'il s'exprime par écrit.

Les jurés sont appelés par la présidente avant que les débats commencent. La salle d'audience est pleine. Elle contient 75 personnes. Au premier rang de la salle, la famille Tapella : Sylvie Tapella, 49 ans, veuve de l'adjudant Tapella et ses deux fils de 22 et 25 ans, Matthieu et Thomas.

Les accusés ont refusé d'être filmés ou photographiés. Les débats sont ouverts.

 

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