Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) s'est donné un mois supplémentaire pour statuer sur le sort de Calaire Chimie, en redressement judiciaire, ouvrant la porte à quatre projets de reprise, a indiqué jeudi l'avocat des salariés.
L'activité de cette entreprise de fabrication de composants chimiques, liquides et solides pour l'industrie pharmaceutique, qui emploie 197 personnes à Calais, pourra ainsi se poursuivre jusqu'au 22 août, date de la prochaine audience.
"Le tribunal veut constater que l'engagement financier des deux actionnaires, l'ancien et l'actuel, qui n'est pas encore certain, soit devenu une certitude, pour obtenir une période d'observation supplémentaire d'au moins trois mois", a expliqué Me Philippe Brun.
Cette période supplémentaire est nécessaire "pour que tous les projets de cession qui sont en train de prendre forme soient étudiés", a-t-il poursuivi. Selon l'avocat, "quatre pistes sérieuses" sont en préparation. L'une d'entre elle est un projet de coopérative ouvrière, porté par Me Brun.
Le groupe allemand International Chemical Investors Group (ICIG), qui avait racheté l'entreprise en décembre 2012, ne souhaite pas poursuivre l'activité, estimant que les objectifs fixés par le précédent propriétaire, le groupe belge Tessenderlo, ne sont pas atteignables.
Calaire Chimie avait été placé en redressement judiciaire le 28 mai, avec une période d'observation de deux mois.