Quatre Français, dont trois au moins originaires du Nord, ont été arrêtés au Brésil début août en possession de 18 kilos de cocaïne. Selon le consul de Brasilia, "ils ont reconnu les faits".
Ce mercredi matin, tout n'est pas encore clair mais on en sait un peu plus sur cette affaire révélée par les médias brésiliens. Contacté par téléphone, le consul de France à Brasilia, capitale du pays, nous a confirmé que quatre Français étaient bien détenus actuellement à Salvador de Bahia pour transport de cocaïne. Ils ont été arrêtés le 6 août à l'aéroport de Salvador de Bahia alors qu'ils voulaient embarquer sur un vol pour Bruxelles, avec une escale à Lisbonne. Répartis entre plusieurs bagages, 18,5 kg de cocaïne pure, apparemment issus d'une filière colombienne.
Parmi les 4 Français, 3 au moins sont Nordistes, Laurie Dugardin, jeune fille de 22 ans qui vit à Erquinghem-Lys, près d'Armentières (elle est manager chez Quick), Julien, qui vit en métropole lilloise et un autre jeune Nordiste. La 4ème Française, Sonia, n'est pas née dans le Nord Pas-de-Calais et on ignore s'elle y habite.
Ce n'est pas du tout un voyage gratuit.
Pendant son séjour d'une semaine, Laurie aurait envoyé un texto très explicite à son petit ami resté en France : "Ce n'est pas du tout un voyage gratuit. On me l'a faite à l'envers."
Selon nos informations, l'un des jeunes aurait déjà effectué plusieurs voyages au Brésil. L'un des protagonistes de cette affaire aurait même déjà proposé par le passé une somme de 4000 € à d'autres jeunes filles pour effectuer le voyage. Selon la Voix du Nord, l'un des jeunes, connu des services de police nordistes, serait l’instigateur de ce transport de cocaïne. Il aurait reconnu lors de son audition "avoir placé les 18,5kg de cocaïne dans les valises".
Comité de soutien
"C'est une fille droite qui ne boit pas, qui ne se drogue pas", affirme la mère de Laurie Dugardin, qui se pose "10 000 questions". "Comment elle a pu être embarquée dans une histoire pareille ? Qu'est-ce qu'on lui a promis au départ avec ces vacances gratuites ? Je pense qu'elle a été piégée là-bas. Elle n'a pas pu faire machine arrière. Pourquoi, si elle s'est sentie en danger, elle n'est pas allée à l'ambassade ? "Des proches de la jeune fille de 22 ans originaire d'Erquinghem-Lys, ont formé un comité de soutien, notamment via le réseau social Facebook, persuadés que leur amie a été piégée.