Quatre personnes ont été interpellées lundi, dans le cadre des enquêtes sur les violences urbaines qui ont touché la ville d'Avion (Pas-de-Calais) après un accident de scooter.
Les quatre interpellés, tous mineurs et dont trois sont déjà défavorablement connus de la police, sont soupçonnés d'avoir incendié dans la nuit de jeudi à vendredi les vestiaires d'un gymnase, selon le parquet d'Arras. Placés en garde à vue depuis lundi dans les locaux du commissariat d'Avion, ils
pourraient être déférés mercredi devant un juge des enfants, selon cette source.
12 interpellations
Douze personnes avaient précédemment été interpellées depuis le début des troubles, en plusieurs fois. Deux ont été placées sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution le 27 août devant le tribunal correctionnel d'Arras, pour violences sur des policiers et attroupement armé, et une troisième comparaîtra pour participation non armée à un attroupement.Parmi ces douze interpellations, un jeune homme arrêté dans la nuit de samedi à dimanche, soupçonné d'avoir brisé des vitres du foyer culturel de la ville, devait comparaître lundi, mais son procès a été renvoyé au 26 septembre par le tribunal correctionnel d'Arras, qui a ordonné une expertise psychiatrique.
Il a été placé sous contrôle judiciaire.
3 nuits de violences urbaines à Avion
Des violences urbaines ont agité la ville d'Avion trois nuits durant, entre le 13 et le 16 août derniers. Le calme est revenu depuis dans la ville.Ces violences sont parties d'un accident de la circulation mardi en fin d'après-midi, dans lequel un jeune du quartier qui roulait à vive allure à scooter avait été grièvement blessé, même si ses jours ne sont pas en danger.
Des "rumeurs" non avérées jusqu'ici - faisant état d'une prise en chasse du scooter par la police et de propos hostiles tenus par un policier - avaient conduit à l'embrasement du quartier République, d'ordinaire calme.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est rendu sur place lundi, pour rendre hommage à l'action des policiers et des élus et dénoncer des "actes intolérables" et des "violences" qui "n'ont rien à voir avec la réalité du quartier".