A son apogée, quelque 5.000 personnes, la plupart des Français du nord de la France, venaient le week-end dans ce complexe. La fin d'une époque ?
Dans les colonnes de Nord Eclair Belgique, Patrick Dourlens, le propriétaire qui part en retraite à 65 ans en septembre, après la dernière soirée de ce vendredi 27 août, explique qu'il ne peut plus faire d'affaires avec si peu de monde. Il a essayé, a tenté même de proposer aux clients de venir avec leurs boissons, alcoolisées ou pas. Cela n'a pas marché.La Bush ferme donc. Sur les réseaux sociaux, les témoignages de sympathie et les souvenirs d'une certaine époque rejaillissent. Certains se souviennent être venus de Normandie pour le week-end, d'autres parlent de DJ George dans les années 2000, d'autres regrettent encore la fin d'un bon vieux temps.
DJ Georges, en poste à la Bush de 1994 à 2003, alias Georges Goderis, aujourd'hui propriétaire du Pulse Factory, une autre discothèque du secteur explique qu'en effet la situation a changé depuis trois ou quatre ans.
"Les boîtes françaises se sont mises à niveau, il y a eu les lois anti-tabac, les contrôles de police - qui sont bien nécessaires - la crise, les charges qui montent et obligent à augmenter les prix des consommations et puis des modes qui passent comme celle de la "house" de la "trance" ou du "jump"
"Et puis, il y a cet attrait de passer la frontière qui n'existe plus. Les jeunes Français sont nés sans la frontière belge alors que de mon temps - j'ai environ 50 ans - je ne connaissais pas un Français du nord qui ne soit jamais venu dans les boîtes belges"
Sur les quelque 20.000 à 25.000 places que comptent les 10 ou 11 discothèques belges du secteur, nous avons tenté d'en contacter quelques-unes...
Parmi elles, pour l'instant, seule Muriel Frimand, patronne de l'H2O, a répondu. "Il y a eu quelques fermetures comme celle de l'Escape qui est devenue un casino et la Bush parce que M. Dourlens prend sa retraite, mais pour ma part tout se passe bien. Non, ce n'est pas la fin d'une époque, cela fait 30 ans que je suis dans le métier, j'en ai traversé des années..."
Pour sa part, Georges Goderis s'en sort "bien pour l'instant" au Pulse Factory.