François Hollande a fait mardi l'éloge de sa réforme des rythmes scolaires, assistant à la rentrée dans une école de Denain, une ville du Nord frappée par la désindustrialisation des années 1980 puis par la crise de 2008.
"Toute ville de France qui affronte un désordre industriel, des déconvenues économiques et des inégalités sociales (doit pouvoir) se dire qu'elle va être la plus promue sur le plan de l'action éducative", a souligné le chef de l'Etat lors d'une table ronde avec les responsables éducatifs locaux.Pour François Hollande, Denain est une "ville exemplaire", figurant parmi les 4.000 communes de France qui ont mis en oeuvre dès cette année la réforme des rythmes scolaires. "C'était un choix audacieux, reconnaissons-le et c'est pourquoi je ne blâme surtout pas les communes qui ne l'ont pas encore fait", a-t-il toutefois enchaîné.
4.000 sur 24.000 communes possédant une école
Pour le président Hollande, "les rythmes scolaires sont fait pour les élèves, pas pour les communes, pas pour les enseignants qui peuvent avoir d'autres pratiques" mais "parce que c'est notre mission, notre devoir". Il s'agit selon lui "non seulement d'une organisation de la semaine mais d'une lutte réussie contre les inégalités", a-t-il fait valoir, évoquant les activités périscolaires qui seront ainsi favorisées (théâtre, musique, sport, sciences...).
Sur les 24.000 communes possédant au moins une école, environ 4.000 ont sauté le pas dès cette année. 1,3 million d'écoliers du public iront ainsi en classe le mercredi matin et renoueront avec la semaine de 4,5 jours, supprimée par la droite en 2008.
Les autres attendront la rentrée 2014. Les journées de classe sont raccourcies en moyenne de 45 minutes. Ces minutes sont déplacées au mercredi matin (ou samedi par dérogation), libérant trois heures par semaine pour des activités périéducatives.