La défense de Willy Bardon souçonné d'avoir participé au meurtre d'Elodie Kulik en 2002 était au tribunal d'amiens ce matin. Elle cherche à faire invalider l'unique élément à charge dans ce dossier. Ses avocats formuleront dans les mois qui viennent une nouvelle demande de remise en liberté
Début août dernier, l'avocat de Willy Bardon, mis en examen et écroué en janvier pour le meurtre et le viol d'Elodie Kulik dans la Somme en 2002, avait déposé une requête de nullité de l'expertise vocale qui avait permis l'inculpation de son client. Une requête examinée ce mardi à Amiens.
En janvier dernier, la police interpellait 7 personnes parmi lesquelles Willy Bardon, un proche de Grégory Wiart, le violeur identifié d'Elodie Kulik.
Les 6 autres individus avaient alors formellement reconnu la voix de Willy Bardon sur l'enregistrement de l'appel téléphonique passée par Elodie Kulik aux gendarmes au moment de son agression.
C'est sur cette base que l'homme, originaire de Montecourt-Lizerolles dans l'Aisne, le même village que Grégory Wiart, avait été mis en examen pour viol, meurtre, enlèvement, séquestration précédés, suivis ou accompagnés d'autres crimes. Il avait dans un 1er temps reconnu sa propre voix sur les 26 secondes d'enregistrement avant de se retracter.
C'est cette preuve que conteste l'avocat de Willy Bardon, Me Stéphane Daquo. Une preuve sur laquelle repose entièrement les accusations contreson client. Il a déposé une requête en nullité. Cette requête de la Défense doit être examinée ce mardi par la chambre d'instruction de la cour d'appel d'Amiens.
Grégory Wiart, identifié par son ADN comme étant le violeur de la jeune banquière de Péronne (80), est mort dans un accident de voiture en 2003.