L'ex-défenseur lillois, Adil Rami, a été mis à l'écart par son entraîneur de Valence, en Espagne, qui lui reproche d'avoir traité ses équipiers de "lèche-bottes" dans une interview accordée à une radio locale.
"Dans le vestiaire, il n'y a que des lèche-bottes qui parlent par derrière". Ces propos tenus par Adil Rami sur Radio Valencia ont peut-être été ceux de trop. Son entraîneur à Valence, Miroslav Djukic, l'a écarté du groupe qui affrontera Grenade, ce mercredi soir, lors de la 6e journée de la Liga espagnole. Il faut dire que l'ancien joueur du LOSC ne l'a pas épargné non plus lors de son interview. "Tout le monde sait que nous ne nous entendons pas bien, parce que je dis la vérité, je suis un garçon qui parle quand il a des choses à dire, je ne vais pas parler dans la presse", a déclaré Rami à son sujet. "Cet été, quand il y avait des offres pour moi, il m'a dit en face dans le vestiaire que je pouvais devenir un des meilleurs défenseurs du monde et que tous les entraîneurs voulaient un Rami dans leur équipe. (...) Et ensuite je paie le match qu'on a perdu contre le Betis (3-1, ndlr)".
Vers un départ au prochain mercato ?
L'entraîneur de Valence a réuni l'ensemble de ses joueurs mardi pour annoncer la mise à l'écart de Rami qui pourrait donc faire ses valises lors du prochain mercato d'hiver. "L'entraîneur du FC Valence, Miroslav Djukic, avec le soutien absolu de toutes les composantes du club, a décidé de retirer sa convocation à Adil Rami en vue du match contre Grenade en raison de ses prises de position publiques irrespectueuses pour l'entraîneur et ses partenaires", a déclaré le club espagnol dans un communiqué.
Approché par Naples et Liverpool cet été, Adil Rami avait déjà manifesté son mécontentement au sein du club espagnol, où il est arrivé à l'été 2011, juste après le doublé championnat/Coupe de France réalisé avec le LOSC. Cette mise à l'écart pourrait cependant lui porter préjudice à quelques mois de la Coupe du Monde au Brésil, à laquelle l'équipe de France peut encore participer. Le mercato d'hiver ne s'ouvre en effet qu'au mois de janvier. Adil Rami va donc cruellement manquer de temps de jeu d'ici là... à moins que son entraîneur et ses équipiers acceptent de passer l'éponge.