Quatre pères et une mère, militant pour un renforcement de la législation en faveur de la garde alternée des enfants de parents divorcés, ont mis fin à leur occupation du beffroi de la mairie de Lille après avoir obtenu un rendez-vous avec Martine Aubry.
Après deux jours et deux nuits passés au sommet du beffroi de la mairie de Lille, les parents "grimpeurs" ont levé le camp. Quatre père et une mère de famille ont souhaité ainsi faire entendre leurs voix et demandé le respect de leurs droits pour la garde des enfants. "On est content de ce qu'on a pu faire", explique Chantal Debruyne l'une des "occupantes". "On n'a pas eu tout ce qu'on désirait parce qu'on voulait rencontrer le procureur de Lille et le ministère de la famille. Mais bon, une chose à la fois...".
Ils ont décidé de quitter les lieux après avoir été reçus par Martine Aubry, qui s'est montrée "compréhensive" à l'égard de leur action. "Malheureusement, on est dans une société où, même quand on a raison, si on ne fait pas cela, on n'entend pas parler de vous", a déclaré la maire de Lille. "Je me suis engagée auprès de ces personnes à regarder leurs dossiers et, sans intervenir auprès de la justice, à alarmer ceux qui devraient, dans des décisions d'appel ou autre, se saisir de ces dossiers dans les jours qui viennent."
Ces parents en détresse assurent qu'ils continueront à maintenir la pression pour réclamer une modification de l'amendement adopté au Sénat favorable à la garde alternée, mais insuffisant selon eux. "Il faut absolument que cet amendement porte l'alinéa suivant : la résidence alternée sera appliquée de plein droit dès lors que le couple divorce, sauf en cas de déviance d'un des parents", a réclamé Alain Chauvet, l'un de ces parents "grimpeurs.