Quatre pères et une mère ont occupé le monument à partir de 14h00. Ils militent pour un renforcement de la législation en faveur de la garde alternée des enfants de parents divorcés.
Dans un communiqué, l'association Père-Enfant-Mère, associée au collectif La grue jaune et à SVP Papa, demande "que prenne fin la mise a l’écart du parent paternel, voire parfois maternel, et que soit enfin respecté le droit de l’enfant à ses deux parents en cas de séparation familiale."
Mercredi après-midi, cinq personnes ont occupé le beffroi de Lille pour porter ces revendications et demander à être reçu par la Maire de Lille Martine Aubry et la Ministre de la Famille Dominique Bertinotti.
"J'ai proposé la possibilité d'une rencontre avec Martine Aubry assez immédiate mais ils m'ont répondu qu'ils souhaitaient d'abord faire du bruit médiatique pour qu'on parle d'eux", a déclaré à l'AFP une source dans l'entourage de Martine Aubry.
Un amendement pro-résidence alternée voté au Sénat
Les militants veulent que l'Assemblée nationale vote un amendement adopté par le Sénat mercredi 18 septembre, au sein de la "loi sur l'égalité des femmes et des hommes".
Celui-ci fait de la résidence alternée le régime prioritaire, à choisir par le juge, lorsque les deux parents ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le mode de garde à choisir pour leur enfant.
Revendications masculinistes ?
Les féministes sont vent debout cet amendement :
- Des associations de défense des femmes et des familles préfèrent le cas par cas plutôt que la résidence alternée comme solution par défaut.
- Elles s'inquiètent aussi de la dangereuse interprétation qui pourrait être faite de certains alinéas du texte, fondés selon elles sur des théories psychologiques masculinistes.
"Faut-il grimper sur les grues et les églises pour avoir raison?", demande Solidarité Femmes.