Le ministre de l'Ecologie et de l'énergie Philippe Martin a évoqué mardi l'organisation l'an prochain d'un troisième appel d'offres français dans l'éolien en mer, visant à donner à la filière "de nouveaux projets". Dunkerque pourrait être concerné. Une première dans la région.
"D'ores et déjà nous travaillons, actuellement, pour que en 2014 la filière offshore éolienne puisse s'engager dans de nouveaux volumes et de nouveaux projets", a déclaré le ministre dans un entretien diffusé lors du colloque éolien du Syndicat des Energies renouvelables (SER).
Le ministre n'a pas donné de détail sur la taille envisagée de ce nouveau "round", ni sur d'éventuelles nouvelles zones de développement. Mais selon une source industrielle interrogée par l'AFP, le gouvernement pense implanter un parc éolien au large de Dunkerque (Nord). Ce serait le premier parc éolien off-shore dans le Nord Pas-de-Calais. L'Etat cherche également un lieu propice au large de l'Aquitaine et du sud de la Bretagne, selon cette source.
La France prévoit la mise en service du premier appel d'offres (les quatre parcs de Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Nazaire et Saint-Brieuc soit 2000 MW au total) en 2020.
L'off-shore enfin lancé en France ?
Lundi à Cherbourg, François Hollande avait pour sa part confirmé la perspective d'un appel d'offres concernant les éoliennes flottantes, mais sans détail ni calendrier. La France vise officiellement 6.000 mégawatts d'éolien offshore d'ici 2020, mais cet objectif n'est plus jugé atteignable dans les délais.
Seul un premier appel d'offres de 2.000 mégawatts a été attribué en 2012, tandis qu'un deuxième de 1.000 mégawatts est en cours. De nouveaux projets sont donc attendus de pied ferme par les industriels (Alstom, Areva, Siemens côté constructeurs, EDF et GDF Suez côté électriciens...).
Les industriels retenus lors du premier appel d'offres de 2.000 mégawatts doivent d'ici la fin du mois confirmer leur engagement au terme d'une phase dite de "levée des risques", a rappelé M. Martin mardi.
"Cela nous permettra d'accélérer en quelque sorte, je suis très confiant, pour qu'après nous puissions poursuivre les projets et faire en sorte qu'un nouvel engagement donne une respiration, une visibilité pour la filière", a-t-il dit lors de l'entretien réalisé par le SER.