Le maire de Wattrelos Dominique Baert (PS) a été cambriolé par trois membres de la communauté rom qui ont reconnu les faits hier mercredi lors de leur garde à vue. Le maire, proche de Manuel Valls, ne croit pas que son domicile ait été visé intentionnellement.
Trois membres de la communauté rom ont reconnu hier en garde à vue avoir cambriolé le domicile du député-maire de Wattrelos (PS), Dominique Baert, lundi dernier. Plusieurs ordinateurs n'ont pas été retrouvés et la maison a été entièrement fouillée. Des objets personnels du député-maire - des médailles commémoratives et les bijoux de son épouse - ont été retrouvées par les enquêteurs.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le véhicule des suspects a été repéré par les policiers dans un camp à Lezennes, près de Lille. A bord, le voleur présumé et un autre homme de 21 ans ont été interpellés. Deux jeunes filles de 17 et 19, Roms également, ont également été interpellées à la suite des perquisitions dans le camp. L'une des quatre personnes a été exemptée, les trois autres ont été placées en garde à vue dans les locaux du commissariat de police de Roubaix. Aucune décision n’ayant été prise par le parquet.
Le maire visé intentionnellement?
De son côté, Dominique Baert s’est contenté de confirmer les faits : "Je ne veux pas donner à penser que j'ai été visé délibérément. Tout donne à penser que cet acte de malveillance ne me visait pas intentionnellement. La police le pense aussi et moi également."D’autres cambriolages pourraient en effet être imputés aux suspects. Une source judiciaire a confié à la Voix du Nord que « les empreintes laissées à l’intérieur de la maison correspondaient à celles d’un ressortissant roumain déjà contrôlé quelques jours auparavant ».
"La justice se prononcera, je ne suis pas dans la vendetta, je suis le citoyen de base qui attend que la justice fasse son travail et je ne demande rien de plus." Dominique Baert fait partie des seize élus - sénateurs, députés ou maires -, comme Daniel Vaillant ou Gérard Collomb, qui ont publié dimanche dernier dans le JDD pour soutenir l'action du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, dans l'épineux dossier Roms.