Alors que le Lille Métropole Basket est dernier au classement de Pro B, son a rencontré le staff et s'apprête à entendre les joueurs-cadres, pour "identifier le mal", avant de prendre "des décisions".
Avec 5 défaites en 5 matchs, le Lille Métropole Basket (LMB) est bon dernier au classement de Pro B, alors que l'année dernière il espérait monter en Pro A. Le président du club, Servais Tomavo, a répondu à nos questions.
Comment expliquez-vous ce mauvais début de saison ?
Dans tous nos matchs, on fait une mauvaise entame, donc on court après le score, on y laisse de la lucidité, et au final on perd. Défensivement, on n’est pas bon. En attaque, on est limite. Il faut un fond de jeu. On a des blessés, mais ça n’excuse pas tout. Je ne vois pas d’amélioration dans le collectif. Il faut que les joueurs sachent pour qui ils se battent. On a l’impression qu’ils ne donnent pas tout.
Je ne vois pas d’amélioration dans le collectif.
Vendredi, ils ont montré qu’ils étaient des compétiteurs, quand ils sont revenus à -9 points, le public debout. Mais c’était un moment rare dans ce début de championnat. Maintenant, je me mets à leur place : c’est difficile si au bout de cinq journées de travail, ça ne permet pas de gagner le vendredi.
Des joueurs ou l’entraîneur sont-ils inquiétés ?
Des décisions seront prises, mais pas tout de suite. On est quand même sur un championnat qui est long, avec neuf matchs de plus que l’année dernière. Rien n’est perdu, il n’y a pas de favoris et tout le monde peut battre tout le monde. Mais ça peut aller vite. Je préfère tirer la sonnette d'alarme tout de suite.
... faire rapidement une sacrée analyse de la situation ...
Il faut du temps pour sortir le doute de la tête des joueurs, ce sont des gens fragiles. Donc il va falloir identifier le mal, faire rapidement une sacrée analyse de la situation. J’ai rencontré le staff technique la semaine dernière. Il faudra que je vois certains joueurs cadres, pour identifier le mal-être. Ensuite, chacun devra se remettre en cause, autant les joueurs que le staff. Aujourd’hui, ce n’est pas encore fait.
L’objectif de la montée en Pro A est-il abandonné ?
Il est reculé dans le temps. On a réduit la masse salariale cette année, donc c’est normal, l’effectif n’est plus le même, il n’y a pas autant de talents que la saison dernière. Pour autant, on ne s’attendait pas du tout à avoir ce début de championnat, même si il promettait d’être difficile, avec Reims, Evreux et même Le Portel.
Il n'y a pas autant de talents que la saison dernière
Et puis de toute façon, on ne peut pas arriver en Pro A si on n’a pas un vrai projet de salle. Or notre projet a été mis au placard par les instances politiques, ce qui explique d’ailleurs le rapprochement que nous avons essayé de faire avec Orchies en milieu de saison.