Les défaillances d'entreprises ont augmenté en France au troisième trimestre de 7,5% par rapport à la même période de l'année dernière et se sont établies à un niveau comparable à celui de l'été 2009, affirme Altarès dans une étude publiée lundi.
"12.790 entreprises ont déposé le bilan" entre juillet et septembre, "soit un nombre comparable à celui observé au cours de l'été 2009 (12.657)", estime le cabinet de conseil.
"Désormais, depuis plusieurs mois déjà, ce sont les métiers orientés vers le particulier, affectés par la panne de la consommation, qui sont les plus fragilisés", affirme Altares, en relevant que, d'un point de vue géographique, le Nord-Pas-de-Calais enregistrait une augmentation forte (+30%).
Selon lui, le mois de juillet a été très dur pour les entreprises, dont 5.400 ont été déclarées en cessation de paiement (+8%).
"La légère amélioration observée en août et la stabilisation en septembre n'ont pas permis d'inverser la tendance", regrette Altares.
Le cabinet observe en outre que les procédures de sauvegarde, dispositif de prévention pour les entreprises qui ne sont pas en état de cessation de paiement, "restent peu nombreuses et représentent moins de 3% de l'ensemble des procédures collectives". Elle ont cependant augmenté de 11,1% entre juillet et septembre, la plus importante hausse depuis la création de cette procédure en 2006. Dans le détail, ce sont les entreprises de moins de dix salariés (TPE) qui ont le plus souffert avec 90% des défaillances. Les PME d'au moins 50 salariés suivent, atteignant le plus grand nombre de faillites depuis 2009.