Après les gardes à vue de deux détenus et un homme de la métropole lilloise ce lundi, la PJ de Lille a procédé à l'interpellation ce mercredi matin,d'un surveillant de la prison de Sequedin, dans le cadre de l'enquête sur l'évasion de Rédoine Faïd. Les syndicats sont sous le choc.
L'étau se resserre. Depuis lundi, l'enquête pour déterminer s'il y a eu des complicités au sein de la prison de Sequedin, permettant l'évasion de Rédoine Faïd, se précise.
Ce mercredi matin, un surveillant pénitentiaire a été interpellé par les enquêteurs de la Police judiciaire de Lille. Il a été placé en garde à vue pour être interrogé sur son éventuelle implication dans l'évasion de Rédoine Faïd. Ce qui porte, aujourd'hui, à quatre le nombre de personnes actuellement en garde à vue. Les syndicats de surveillants pénitentiaires sont sous le choc.
Cinq hommes ont été emmenés et entendus à la PJ de Lille lundi. Mardi, ils étaient trois en garde à vue dont deux détenus de la maison d'arrêt de Sequedin, d'après une source proche de l'enquête.
Beaucoup de questions
Le 13 avril Redoine Faïd, un détenu issu du grand banditisme, s'est évadé de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord) à l'aide d'explosifs et après avoir pris 4 personnes en otage. Pendant un mois et demi, il a été l'homme le plus recherché de France. Les syndicats de surveillants de prison avaient manifesté dénonçant un manque de sécurité. Finalement, le braqueur est interpellé en région parisienne en mai, après 6 semaines de cavale.Depuis, beaucoup de questions se posent sur les circonstances de son évasion spectaculaire. Comment a t-il eu accès à une arme ? à des explosifs ?
L'enquête menée par la direction centrale de la police judiciaire et la police judiciaire de Lille doit déterminer les éventuelles complicités en interne dont aurait bénéficié Rédoine Faïd et expliquer comment ce détenu a réussi à s'échapper.