Deux surveillants de la prison de Sequedin ont été placés en garde à vue ce jeudi matin. Hier mercredi, un surveillant de la prison de Sequedin avait été placé en garde à vue. Deux détenus et un autre homme sont toujours entendus à la Police Judiciaire de Lille.
L'enquête sur les complicités autour de l'évasion de Redoine Faïd s'accélère cette semaine. Depuis lundi, la Police Judiciaire de Lille multiplie les interpellations. Désormais, 2 détenus, un homme extérieur à la prison et 3 surveillants de prison sont en garde à vue. Une source syndicale a également indiqué que deux surveillants avaient été emmenés jeudi matin tôt dans les locaux de la PJ de Lille.
La garde à vue d'un surveillant de prison avait créé une vive émotion hier mercredi. "Nous savons que ce pourrait être dans le cadre de l'enquête sur les circonstances de l'évasion de Redoine Faïd, selon des bruits qui circulent, mais nous n'en avons pas confirmation", avait déclaré Stéphane Lecerf, de l'UFAP-UNSA-justice.
"Si vraiment un collègue avait trempé dans cette évasion, ça serait compliqué pour les gardiens", a souligné M. Lecerf, invoquant la présomption d'innocence pour toute personne entendue.
Beaucoup de questions
Le 13 avril Redoine Faïd, un détenu issu du grand banditisme, s'est évadé de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord) à l'aide d'explosifs et après avoir pris 4 personnes en otage. Pendant un mois et demi, il a été l'homme le plus recherché de France. Les syndicats de surveillants de prison avaient manifesté dénonçant un manque de sécurité. Finalement, le braqueur est interpellé en région parisienne en mai, après 6 semaines de cavale.Depuis, beaucoup de questions se posent sur les circonstances de son évasion spectaculaire. Comment a t-il eu accès à une arme ? à des explosifs ?
L'enquête menée par la direction centrale de la police judiciaire et la police judiciaire de Lille doit déterminer les éventuelles complicités en interne dont aurait bénéficié Rédoine Faïd et expliquer comment ce détenu a réussi à s'échapper.