Nantes (4e) et le LOSC (3e), sont les deux surprises de ce début de saison avant de s'affronter vendredi (20h30) à l'occasion de la 11e journée de L1, podium en jeu.
Deux surprises
Le LOSC, champion de France en 2011 mais seulement 6e la saison dernière, a vécu une intersaison agitée avec l'arrivée de René Girard sur le banc et les départs de Chedjou, Digne, Pedretti et Payet (10 buts et 10 passes décisives la saison passée). Sans parler de "l'affaire Thauvin" qui a pollué la vie du club à la fin du mercato estival. Finalement, la mayonnaise a pris rapidement. "Il y a eu une prise de conscience qu'on pouvait faire quelque chose d'intéressant avec ce groupe qui a été pas mal modifié cet été", estime Girard.Le groupe nantais a en revanche peu bougé à l'intersaison avec seulement quatre arrivées (Audel, Bedoya, Nicolita et Vizacarrondo) pour aucun départ, "ce qui fait aussi (sa) force", d'après le latéral droit Issa Cissokho. Le promu, qui vient d'enchaîner une série de quatre victoires, était pourtant promis à la lutte pour le maintien après une pré-saison chaotique (une victoire en 7 matches). "La priorité c'est le maintien, mais tu l'acquiers aussi en étant ambitieux. Il ne faut pas avoir peur de dire qu'on a envie de monter sur le podium", affirme Michel Der Zakarian.
Deux entraîneurs au sang chaud
L'entraîneur nantais, limogé en août 2008 après trois journées de L1 lors de sa précédente expérience sur le banc des Canaris, est le grand artisan du renouveau du FCN, à qui il a inculqué sa rage de vaincre. Ancien défenseur dur sur l'homme, Der Zakarian, qui ne tient pas en place sur un banc, reconnaît avoir de nombreux points communs avec Girard: "C'est un mec que j'apprécie bien, un mec du Sud (Der Zakarian a grandi à Marseille, Girard vient du Gard). Il a un tempérament chaud, il est un peu comme moi. C'est un bon gars, un mec droit, que je connais bien."Champion de France avec Montpellier en 2012, Girard s'est lui très bien adapté au Nord. Son discours et son approche très humaine ont entraîné une adhésion immédiate du groupe. Girard, qui a également facilité l'intégration des nouveaux venus, a donné les clés du jeu à Martin (actuellement blessé) en troquant le 4-3-3 de Rudi Garcia pour un 4-4-2 et a insufflé un état d'esprit basé sur le travail, la rigueur et la solidarité.
Deux défenses quasi imperméables
Malgré les départs de Chedjou et Digne, Lille, avec seulement 4 buts encaissés, est la meilleure défense de L1 et a même gardé sa cage inviolée lors de 8 de ses 10 matches de championnat, dont les cinq derniers. "La mayonnaise a bien pris dans un domaine où on a eu des changements", reconnaîtGirard. La charnière centrale, avec notamment un Kjaer dont les interventions propres et les relances justes rassurent, fonctionne très bien, et Enyeama est dans le but sur un nuage puisqu'il plus encaissé de but depuis près de 500 minutes.
Les filets nantais n'ont eux tremblé qu'une fois lors des quatre derniers matches, et Rémy Riou n'a encaissé aucun but à six reprises cette saison: Nantes, 2e défense de L2 la saison dernière, est actuellement la 4e (ex aequo) de l'élite. Le Vénézuélien Vizcarrondo s'est imposé dès son arrivée cet été comme le patron de la défense, et à ses côtés Papy Djilobodji ne cesse de progresser à chaque sortie. "Il faut qu'on cherche à être toujours être une équipe chiante à jouer, ce qu'on s'évertue de faire depuis le début. Et on le fait bien", affirme Der Zakarian. Pas certain donc que les quelque 35.000 spectateurs de La Beaujoire se régalent vendredi.