Lille: les Roms hébergés lundi tentent d'occuper l'ancienne Bourse du travail

Les quelque 90 Roms hébergés depuis lundi à la Bourse du travail de Lille en sont partis pour occuper l'ancienne Bourse du travail de la ville, mais environ
la moitié en ont été empêchés par la police

Ces familles Roms font partie des quelque 250 personnes au total qui après avoir été évacuées lundi matin d'un campement à Villeneuve d'Ascq  avaient trouvé refuge dans la soirée à la Bourse du travail, située à Fives, un quartier est de Lille.

Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA, qui disposent tous de locaux à l'actuelle Bourse du travail, en avaient appelé à l'Etat mardi matin pour trouver un hébergement plus durable. "La Bourse du travail, c'était une solution temporaire. On n'avait pas de réponses de la préfecture, on a donc essayé de trouver un logement un peu moins précaire", a déclaré Ambroise Lesage, militant associatif et membre des Jeunes écologistes de Lille.

"Un peu plus de la moitié des familles qui étaient à la Bourse du travail ont réussi à entrer dans l'ancienne Bourse (située à Wazemmes, dans le sud de Lille ndlr) mais avant l'arrivée des autres, les policiers ont barré l'entrée", a ajouté M. Lesage. Une délégation intersyndicale devait être reçue à la préfecture de Lille à partir de 16H30.
L'ancienne Bourse du travail, à Wazemmes, est un immense bâtiment en briques appartenant à la mairie. Une dizaine de camions de police étaient placés devant. L'un d'entre eux interdisait l'accès à la rue.

"On ne pouvait pas les laisser là-bas. Ici ils ont des sanitaires en haut et en bas et des points d'eau", a dit Serge Coquelle, secrétaire général CFDT Construction et bois pour la métropole lilloise. "Les Roms n'ont pas envie de partir car ils n'ont aucune solution", a déclaré Stéphanie Pryen, militante du collectif Solidarité-Roms, présente à l'intérieur du bâtiment.

Des Roms qui avaient réussi à entrer s'étaient placés aux fenêtres et criaient "Solidarité" ou "Police partout, justice nulle part" avec les familles restées
à l'extérieur. "Ma femme enceinte est avec ma fille d'un an et demi à l'intérieur. C'est notre seule solution, on n'a pas d'endroit où dormir. La préfecture a pris ma caravane", a affirmé Secret Lazard, âgé de 23 ans, qui se trouve à l'extérieur.

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